La Commission n'a pas précisé jeudi quels médicaments elle pourrait sélectionner pour d'éventuels contrats de fourniture, mais d'autres documents récents de l'UE montrent que l'exécutif européen a déjà été en pourparlers avec des fabricants de médicaments développant des anticorps monoclonaux en vue d'un éventuel approvisionnement.

Le seul médicament contre le COVID-19 approuvé jusqu'à présent dans l'UE, et acheté dans le cadre d'un marché conjoint, est le remdesivir de Gilead, qui, selon l'Organisation mondiale de la santé, n'est pas efficace sur les patients atteints du COVID-19 gravement malades.

"Nous devons donner une forte impulsion aux traitements afin de limiter le besoin d'hospitalisation, d'accélérer le rétablissement et de réduire la mortalité", a déclaré Stella Kyriakides, commissaire européenne chargée de la santé, en précisant que les nouveaux médicaments devraient également contribuer à guérir le "COVID long", une série de symptômes qui affectent les patients atteints du COVID pendant des mois après la disparition de l'infection.

L'exécutif européen prévoit d'investir davantage dans les essais cliniques et la recherche afin d'accélérer l'approbation des médicaments, qui est en théorie la prérogative de l'Agence européenne des médicaments (EMA), organisme indépendant.

L'EMA a émis des avis scientifiques sur 57 traitements en cours de développement pour le COVID-19, notamment des petites molécules et des anticorps monoclonaux, des antiviraux et des immunomodulateurs. Trois traitements sont actuellement évalués dans le cadre de révisions continues des données disponibles, notamment les anticorps bamlanivimab et etesevimab d'Eli Lilly.

Pour améliorer l'accès aux médicaments, l'UE veut investir davantage pour stimuler la production. Elle prévoit également de faciliter les partenariats entre les entreprises pharmaceutiques afin de remédier rapidement aux éventuels goulets d'étranglement dans la chaîne d'approvisionnement.