L'immobilier, une valeur refuge ? Les mesures de confinement semblent avoir découragé les acheteurs sur le marché immobilier britannique. La Bank of England a souligné hier la forte chute des emprunts hypothécaire au mois d'avril. Ce phénomène s'est accompagné par une baisse de 1.7% des prix du logement (MoM). Il s'agit de la plus forte baisse mensuelle enregistrée depuis février 2009. Selon l'étude réalisée par Nationwide les acheteurs potentiels prévoient de retarder de six mois en moyenne leurs projets d'acquisition. Elle souligne également que leurs préférences en matière de logement semblent avoir été modifiées par le confinement, offrant davantage d'importance aux maisons avec jardin.

Source : Trading Economics, Nationwide, BoE

Le ralentissement faiblit, mais emporte encore quelques emplois. Le ministère du travail espagnol a enregistré 26 573 nouvelles inscriptions au chômage au mois de mai. Cela représente une forte baisse par rapport aux 282 891 du mois d'avril, mais porte tout de même le nombre de chômeurs à 3 857 776. Le secteur des services est évidemment le plus touché, en hausse de 6.89%. Mais c'est le constat inverse dans le secteur de la construction (-1.5%). Sur le front de l'emploi, rendez-vous aujourd'hui avec notamment les chiffres pour l'Allemagne, l'Italie et l'Europe et bien entendu jeudi avec les inscriptions hebdomadaires aux USA.

Source : ministerio de empleo y sequridad social

Des points de vue divergents. Hier, la RBA (banque centrale d'Australie) a commenté sa politique monétaire. Elle a bien évidemment déploré les conséquences dramatiques de la crise sanitaire dans le monde et précisé que l'Australie vivait sa plus forte contraction depuis les années 30, que 600 000 personnes ayant perdu leurs emplois… Mais elle a estimé que ces conséquences étaient moins négatives que ses prévisions initiales, soulignant une stabilisation sur l'emploi et une reprise progressive de la consommation. Elle a donc gardé ses taux inchangés, laissant l'AUD renouer avec ses niveaux d'avant la crise. En France en revanche, Bruno Le Maire semble avoir été un peu trop optimiste et a revu ses perspectives de baisse du PIB à 11% pour 2020, contre 8% annoncé précédemment.

Vers une loi de sécurité nationale américaine ? L'homme qui a pris pour habitude de critiquer les Chinois sur leur façon de gérer les manifestations prodémocratie, se retrouve embêté par la proportion prise par les protestations après la mort de George Floyd. Face à cette situation, Donald Trump a tenté d'adopter une position ferme, proposant d'inscrire la mouvance ANTIFA sur la liste des organisations terroristes et déployant l'armée dans les rues. Pour de nombreux analystes, D. Trump essaye de ressusciter la stratégie qui l'a amenée au pouvoir en 2016. Mais les critiques y voient une étape de plus vers sa défaite au mois de novembre. Quoiqu'il en soit, ce contexte de crise sociale ne devrait profiter ni à l'économie ni aux conditions sanitaires, laissant les indices européens légèrement surperformer sur la semaine.  

Source : CSSE, JHU