La persistance de niveaux d'inflation bas fait craindre que l'Europe ne soit en phase de japonisation, écrit LBPAM dans sa lettre quotidienne. Le sujet est bien plus complexe qu'un simple chiffre d'inflation, mais il y a effectivement un risque de déflation qui, s'il semble pour l'instant écarté, reste un sujet pour la banque centrale, estime le gérant. De l'autre côté de l'Atlantique, la Fed de New-York conduit tous les mois une enquête auprès des consommateurs sur les attentes d'inflation.

Et le dernier résultat n'est pas vraiment joli, juge LBPAM. Les attentes d'inflation n'ont cessé de baisser depuis le début de cette enquête en 2013 et la dernière version est au plus bas historique.

Certes le niveau est toujours loin de la déflation, avec 2,33% d'inflation anticipée sur l'année à venir. Il y a aussi peut-être un effet pétrole : avec la baisse des cours, l'inflation se tasse. Mais ce dernier argument, temporaire, n'explique ni la baisse des anticipations sur une demi-décennie, ni la baisse parallèle des anticipations à 3 ans.

Jusqu'ici tout va bien et il serait excessif de parler de japonisation. Mais la tendance, lourde, reste préoccupante, conclut le gérant.