Alors que la croissance des prix a atteint le mois dernier un niveau record de 8,1 % et qu'elle s'est rapidement généralisée, la BCE a décidé de revenir sur les mesures de relance qu'elle a mises en place pendant la majeure partie de la dernière décennie.

Son objectif est d'empêcher la croissance rapide des prix de s'infiltrer dans l'économie au sens large et de se perpétuer via une spirale salaires-prix difficile à briser.

Conformément à une promesse de longue date, la BCE a déclaré qu'elle mettrait fin à son programme d'achat d'actifs, son principal outil de relance depuis la crise de la dette de la zone euro, et a indiqué qu'elle augmenterait les taux de 25 points de base en juillet, puis qu'elle les modifierait à nouveau en septembre, éventuellement avec une marge plus importante.

"Le Conseil des gouverneurs a l'intention de relever les taux d'intérêt directeurs de la BCE de 25 points de base lors de sa réunion de politique monétaire de juillet", a déclaré la BCE.

"Le Conseil des gouverneurs prévoit de relever à nouveau les taux d'intérêt directeurs de la BCE en septembre", a-t-elle ajouté. "Si les perspectives d'inflation à moyen terme persistent ou se détériorent, une augmentation plus importante sera appropriée lors de la réunion de septembre."

Le taux de dépôt de la BCE se situe actuellement à moins 0,5 % et la chef de la BCE, Christine Lagarde, a déclaré qu'il pourrait revenir à zéro ou légèrement au-dessus à la fin du troisième trimestre.

Les marchés s'attendent toutefois à des mesures encore plus agressives, prévoyant des hausses de 135 points de base d'ici la fin de l'année, ou une augmentation à chaque réunion à partir de juillet, certaines de ces hausses pouvant dépasser 25 points de base.

La banque n'a pas relevé ses taux depuis 11 ans et le taux de dépôt est en territoire négatif depuis 2014.

L'attention se tourne maintenant vers la conférence de presse de Lagarde à 12h30 GMT.