Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort évoluait en légère hausse vendredi matin, le Dax gagnant 0,30% sur son élan de la veille, dans un marché toujours soulagé de voir la BCE repousser les attentes de durcissement monétaire.

Vers 07H13 GMT, l'indice vedette progressait de 39,78 points à 13'146,88 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes prenait 0,48% à 27.302,11 points.

La place francfortoise, engluée depuis des semaines sous les 13'000 points, a franchi ce seuil sous l'impulsion des annonces jeudi de la Banque centrale européenne, qui ont pris les investisseurs par surprise.

Certes, la BCE a programmé l'arrêt de ses rachats nets d'actifs en fin d'année, sauf accident, actant l'enterrement d'un programme lancé en 2015 pour éviter la déflation.

Mais l'institut monétaire a aussi signalé qu'elle ne remonterait pas ses taux "avant l'automne 2019", alors que les analystes tablaient jusque là sur un tour de vis en milieu d'année prochaine, souligne Milan Cutkovic, stratégiste chez AxiTrader.

Soulagé par le maintien d'une politique très accommodante, au moment où la zone euro affronte de multiples risques allant des crises politiques aux tensions commerciales, le Dax pourrait pousser "jusqu'à 13'300 points", pronostique M. Cutkovic.

A moins que le président américain Donald Trump ne gâche une fois de plus la fête en dévoilant vendredi une liste définitive des marchandises chinoises susceptibles d'être frappées de droits de douane.

Ces sanctions pourraient représenter au total "50 milliards de dollars", avec le "risque élevé" que Pékin ne réagisse par des contre-mesures, déplore le stratégiste d'AxiTrader.

Côté conjoncture, la Bundesbank est aussi venue rappeler les inquiétudes du moment en abaissant nettement ses prévisions de croissance pour l'Allemagne en 2018, à 2,0% contre 2,5% auparavant.

Adidas (+0,78% à 200,30 euros) prenait la tête du Dax au lendemain de l'ouverture de la Coupe du monde de football en Russie, pour laquelle l'équipementier part avec une longueur d'avance, en habillant douze équipes dont les champions du monde allemands, contre dix pour son rival Nike.

Les analystes attendent néanmoins des retombées directes moins juteuses que lors du Mondial brésilien de 2014, la Russie étant traditionnellement moins férue de foot et souffrant d'une image mitigée à l'étranger.

Deutsche Bank (+0,57% à 9,71 euros) bénéficiait d'une étude favorable de Bankhaus Metzler, qui conseille désormais de "conserver" le titre avec un objectif de cours de 9,80 euros.

A l'inverse, sa concurrente Commerzbank (-0,09% à 9,29 euros) souffrait du maintien par la BCE de ses taux au plus bas, loin de faire les affaires du secteur bancaire qui réclame depuis des mois un tour de vis monétaire.

afp/ol