Berne (awp/ats) - La consommation de viande est en recul en Suisse. Par rapport à 2010, elle a diminué d'environ 7% par habitant. Seul le marché de la viande de poulet résiste à cette tendance. Et les morceaux à temps de cuisson court restent les mieux vendus.

L'an dernier, le commerce de détail suisse a vendu 217'904 tonnes de produits à base de viande. C'est environ 4000 tonnes de moins qu'en 2017, soit une baisse de près de 2%, a indiqué l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) jeudi. Les ventes annuelles ont ainsi reculé pour la troisième fois d'affilée depuis 2015.

Au total, le chiffre d'affaires des ventes de viande a reculé de 1,2%, à 4,63 milliards de francs suisses. Le prix par kilo a augmenté en moyenne de 0,7%, passant à près de 21 francs suisses par kilo de poids prêt à la vente.

Le poulet en vedette

La viande préférée des Suisses reste le poulet. Il s'agit du seul secteur en croissance dans le segment de la viande fraîche. Les ventes ont augmenté de 1,5% l'année dernière, passant à 49'700 tonnes. La hausse a notamment concerné les ailes de poulet (+10,2%) et les nuggets et manchons (+1,8%), alors que les ventes ont baissé de 2,9% pour les poulets entiers et les demi-poulets.

En parallèle, la production indigène a aussi pu être augmentée au détriment des importations. Le chiffre d'affaires du commerce de détail a augmenté de 1,1%, à 782 millions de francs suisses, malgré le fait que la viande fraîche de poulet a été proposée légèrement meilleur marché l'année dernière.

Les autres viandes ont enregistré des baisses, notamment le veau (-6,3% en volume et -5,4% en chiffre d'affaires), l'agneau (respectivement -6,0% et -3,9%) et le porc (-5,9% et -2,4%). Le recul a été plus faible pour la viande de bœuf (-1,0% et -0,7%).

Malgré le recul des ventes de divers morceaux de choix comme les filets de veau ou d'agneau, les morceaux à temps de cuisson court (comme les entrecôte, grillades, côtelettes ou nuggets) restent les morceaux préférés des Suisses. L'an dernier, près de 40% de la viande fraîche vendue a été commercialisée comme produits à temps de cuisson court, avec une part de chiffre d'affaires supérieure à 50%.

Moins de charcuterie

La charcuterie connaît la même évolution que la viande fraîche. L'an dernier, 86'710 tonnes de produits transformés à base de viande ont été vendues, soit 1,4% de moins qu'une année plus tôt. Le recul atteint notamment 2,9% pour le jambon cru, 2,8% pour le lard et la viande séchée et 2,4% pour le jambon.

Le recul du chiffre d'affaires a pu être quelque peu compensé grâce à des prix plus élevés. La seule croissance notable des ventes a été constatée dans le cas des pâtés et des terrines. Pour des prix identiques, les ventes ont augmenté de 1,3%, passant à 1684 tonnes l'année dernière.

ats/jh