Avec cet argent frais, notamment apporté par Dragoneer Investment Group, firme basée à San Francisco, Klarna veut poursuivre son développement aux Etats-Unis, où le groupe engrange de nouveaux clients au rythme annuel de six millions par an.

Klarna, fondé en 2005, veut proposer aux consommateurs américains une alternative plus simple aux Etats-Unis, tout en développant des partenariats avec des enseignes telles que rue21, ASOS, Lulus, Toms, Superdry et Sonos et Acne Studios.

Il y a 10 mois, Hennes & Mauritz, numéro deux mondial du prêt-à-porter et également partenaire de Klarna, a acquis une part inférieure à 1% de l'entreprise, qui était à l'époque valorisée deux milliards de dollars.

Klarna, qui compte parmi ses investisseurs Sequoia et Bestseller, dispose d'une licence bancaire, revendique 60 millions de clients grâce à ses services proposés à 130.000 commerçants.

Le groupe, qui emploie 2.500 personnes répartis dans 14 pays, dit avoir une part de marché de 10% dans le commerce électronique en Europe du Nord.

Sebastian Siemiatkowski, directeur général de Klarna et un de ses fondateurs, avait dit à Reuters en avril que le groupe s'approchait d'une situation où une introduction en Bourse était possible, tout en ajoutant alors qu'aucune décision n'avait été prise en la matière.

Un porte-parole de Klarna, dont le résultat opérationnel est ressorti en 2018 à 161 millions de couronnes (15 millions d'euros), a dit que cette position était toujours d'actualité.

Au début du printemps, La fintech américaine Fidelity National Information Services a annoncé lundi le rachat de Worldpay pour environ 35 milliards de dollars, la plus grosse acquisition à ce jour dans le secteur en pleine ébullition des moyens de paiement.

Jadis vu comme un segment où il ne se passait pas grand chose, le secteur des logiciels financiers, devenu très lucratif, est désormais en pleine croissance tout en étant constamment défié par des nouveaux venus qui tentent de bouleverser la manière dont les commerçants sont payés.

Les paiements électroniques devraient représenter quelque 3.000 milliards de dollars par an d'ici 2023, estime le cabinet McKinsey, de plus en plus de personnes délaissant l'argent liquide pour des systèmes numériques afin de régler leurs achats, tendance qui est à l'origine de la vague de consolidation du secteur.

(Douglas Busvine, Benoit Van Overstraeten pour le service français)