Les contrats à terme sur les principaux indices boursiers américains suggèrent une ouverture de Wall Street sans grand changement après les gains de la veille (+0,54% pour le Standard & Poor's 500 et même +0,76% pour le Nasdaq).

A Paris, le CAC 40 gagne 0,25% à 5.377,36 points vers 11h40 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,22% et à Londres, le FTSE 100 avance de 0,29%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,06% et le Stoxx 600 de 0,07% tandis que l'EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 0,09%.

Si les nouvelles barrières tarifaires américaines et chinoises qui entreront en vigueur lundi constituent un risque supplémentaire pour la croissance mondiale, ce risque est jugé maîtrisé et les investisseurs saluent la perspective de nouvelles mesures de soutien à l'économie en Chine.

"Le Conseil des affaires de l'Etat a annoncé qu'il comptait accélérer ses investissements dans des secteurs stratégiques de l'économie", note ainsi Invest Securities. "Le but est d'augmenter la demande intérieure, pour faire face à la baisse de la demande extérieure si la guerre commerciale s'éternise et pour réduire les surcapacités liées au surinvestissement."

Le Premier ministre chinois, Li Keqiang, a parallèlement assuré que Pékin s'abstiendrait de toute dévaluation compétitive.

La Bourse de Shanghai a fini en hausse de 1,14%, permettant à l'indice MSCI des marchés émergents d'afficher une progression de 0,77%. Le MSCI mondial prend quant à lui 0,22%.

CHANGES

Sur le marché des devises, le yuan profite des déclarations de Pékin pour gagner du terrain face au dollar.

Le billet vert est quasi stable face au yen après la décision sans aucune surprise de la Banque du Japon (BoJ) de laisser sa politique monétaire inchangée. La devise japonaise a touché un peu plus tôt dans la journée un plus bas de deux mois face au dollar à 112,44.

La monnaie américaine est en revanche orientée à la baisse face à l'euro, qui se traite autour de 1,1675 dollar.

La livre sterling connaît une séance plus agitée: après avoir profité de l'accélération de l'inflation en août au Royaume-Uni, à 2,7% en rythme annuel, au plus haut depuis février, elle a cédé du terrain en réaction à des informations selon lesquelles Londres va rejeter les propositions de l'Union européenne sur la question épineuse de la frontière irlandaise.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

LES VALEURS EN EUROPE

Sur les marchés actions européens, le compartiment des matières premières (+2,04%) affiche la meilleure performance sectorielle du jour avec la poursuite de la hausse des cours du cuivre (+0,10%) et du nickel (+1,05%).

L'indice Stoxx européen de l'automobile progresse quant à lui de 0,83%, porté principalement par les équipementiers après la confirmation des objectifs de l'allemand Schaeffler, qui prend 3,03%.

A Paris, Valeo et Faurecia s'adjugent respectivement 2,87% et 4,16%.

Les constructeurs automobiles, comme Renault (+1,65%) et PSA (+1,35%) profitent quant à eux des chiffres en forte hausse des ventes de voitures en juillet-août en Europe.

La meilleure performance du Stoxx 600 est pour Linde (+6,59%) après des informations selon lesquelles le feu vert des autorités américaines à la fusion avec Praxair se rapproche.

A la baisse, le groupe britannique de distribution spécialisée Kingfisher cède 3,64% après des résultats pénalisés par sa branche française (Castorama, Brico Dépôt).

La banque danoise Danske Bank chute quant à elle de 4,98% après la démission de son directeur général, conséquence de l'implication du groupe dans une affaire de blanchiment d'argent présumé.

TAUX

Sur le marché obligataire, la tendance à la remontée des rendements domine toujours: celui du Bund allemand à dix ans a brièvement franchi la barre symbolique de 0,5% pour la première fois depuis la mi-juin et son équivalent américain, à plus de 3,06%, évolue au plus haut depuis près de quatre mois à une semaine de la décision de la Réserve fédérale américaine.

Les rendements italiens se sont par ailleurs orientés à la hausse après les déclarations du vice-président du Conseil Luigi Di Maio appelant le ministre de l'Economie, Giovanni Tria, à davantage de souplesse budgétaire.

PÉTROLE

Les cours du pétrole cèdent un peu de terrain mais restent proches de leurs plus hauts de l'année, non loin des 80 dollars le baril pour le Brent et 70 dollars pour le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI). Le marché reste soutenu par la perspective d'une baisse des exportations iraniennes qui ne serait pas intégralement compensée par les autres grands pays producteurs.

Le marché attend à 14h30 GMT les chiffres hebdomadaires de l'Energy Information Administration américaine sur les stocks pétroliers aux Etats-Unis.

(Édité par Patrick Vignal)

par Marc Angrand