L'environnement est plus que jamais complexe pour tout le monde, reconnaît Amiral Gestion. Il lui permet toutefois d'avoir des réponses très simples puisqu'il place son intérêt sur les valeurs bradées aux fondamentaux toujours excellents ou s'échangeant sous la valeur de leurs actifs tangibles. Et ce, dans une approche opportuniste. Une société comme Sixt, par exemple, lui semble très intéressante.

Amiral Gestion n'est toutefois pas pressé de retourner sur le marché nord-américain qu'il trouve surévalué depuis longtemps. Si certaines valeurs comme Berkshire Hathaway lui semble bradée, le reste du marché est toujours à des niveaux de valorisation élevés, à commencer par Coca Cola qui, même s'il vient d'effacer deux années de hausse, reste cher à ses yeux.

Ce qui n'est pas le cas du Japon, que le gérant considère toujours aussi intéressant au regard d'entreprises peu endettées et loties de belles trésoreries, rassurante dans ce contexte.

Côté allocation, l'exposition aux actions dans Sextant Grand Large atteint dorénavant 50%. Quelque 20% du portefeuille est, par ailleurs, constitué d'obligations et 30% de trésorerie.

La situation actuelle est plus que jamais favorable au stock picking compte tenu de l'énorme disparité entre les différents actifs, souligne le gestionnaire d'actifs. Nombre de valeurs se négocient aujourd'hui à leurs niveaux de 2009, ce qui constitue de très belles opportunités d'achat. Vivendi ou Roche font partie de celles-là.

De façon ponctuelle, Amiral Gestion s'intéresse aussi aux aurifères. De même a-t-il décelé des opportunités d'achat sur certaines small cap remplissant toutes ses conditions d'achat. Leur pondération dans son portefeuille remonte ainsi doucement.

Le premier outil de liquidité d'Amiral Gestion est sa trésorerie de 30%. Le cash est effectivement essentiel pour résister dans la baisse. Le gérant est très heureux d'en avoir autant aujourd'hui car c'est ce qui lui permet et lui permettra de réaliser des achats opportunistes. Ses lignes de titres sont par ailleurs très liquides puisqu'il détient essentiellement de grosses capitalisations.