Lisbonne (awp/afp) - Le Portugal, qui table sur une croissance de son économie de 1,9% cette année, a revu en légère hausse ses prévisions pour l'année prochaine, à 2% contre 1,9% estimés précédemment, dans ses prévisions macroéconomiques présentées mercredi.

"Cette projection repose sur la prévision d'une reprise de la croissance dans la zone euro", explique dans un communiqué le ministère des Finances qui a soumis ses nouvelles projections économiques à la Commission européenne.

La croissance de l'économie portugaise en 2017 et 2018 avait été revue en hausse en septembre, à 3,5% et 2,4% respectivement, en raison d'une actualisation régulière des méthodes d'estimation, avait alors expliqué l'Institut national des statistiques (Ine).

En 2019, la croissance a été pénalisée par une "hausse modérée de la consommation privée" et une "baisse des exportations", dans un "contexte de ralentissement de nos principaux partenaires économiques, qui se traduit par un impact sur la demande extérieure", indique le ministère des Finances.

Mais la demande extérieure devrait repartir à la hausse dès l'année prochaine, favorisée "par la reprise de la croissance en zone euro", selon les prévisions du gouvernement portugais.

Le gouvernement socialiste espère également ramener son déficit public à 0,1% du PIB cette année, contre une prévision précédente de 0,2%, grâce "à une meilleure tenue des recettes", souligne le ministère des Finances.

Le Portugal, qui a échappé au défaut de paiement en 2011 grâce à un plan d'aide internationale de 78 milliards d'euros assorti d'un vaste programme de rigueur budgétaire, reste plombé par une importante dette publique, qui devrait passer de 119,3% du PIB en 2019 à 116,2% du PIB en 2020.

Le Parti socialiste d'Antonio Costa, qui a remporté une large victoire aux législatives sans toutefois obtenir la majorité absolue au sein du nouveau Parlement, a dévoilé mardi soir la composition du nouvel exécutif.

Le président de l'Eurogroupe Mario Centeno a été reconduit mardi au poste de ministre des Finances du gouvernement.

Arrivé au pouvoir en 2015, M. Costa avait fait campagne sur son bon bilan économique après les années d'austérité qui avaient suivi le sauvetage financier du pays en 2011. Avec M. Centeno, il est parvenu à rétablir le pouvoir d'achat des familles tout en profitant d'une conjoncture favorable pour continuer à redresser les comptes publics.

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