Les cours du soja ont également baissé, tandis que le maïs s'est orienté à la hausse dans un marché agité. Les deux marchés restent au-dessus de leurs plus bas niveaux depuis trois ans, atteints la semaine dernière.
Le blé de mai du Chicago Board of Trade (CBOT) s'est établi en baisse de 20 cents à 5,31 dollars le boisseau après avoir chuté à 5,29-1/2 dollars, son niveau le plus bas sur un graphique continu du contrat de blé le plus actif depuis août 2020.
Le soja de mai du CBOT a terminé en baisse de 3/4 de cent à 11,48-1/4 dollars le boisseau et le maïs de mai a terminé en hausse de 2-1/2 cents à 4,28-3/4 dollars le boisseau.
Le blé a donné le ton après que l'Algérie a acheté au moins 870 000 tonnes métriques mardi, principalement du blé bon marché produit dans la région de la mer Noire.
"Comme en Europe, la pression concurrentielle exercée par le blé de la mer Noire pousse tout le blé américain à la baisse", a déclaré la société de conseil Agritel.
Après la clôture du CBOT, l'acheteur de blé de l'État égyptien a lancé un appel d'offres international pour l'achat de blé, les offres étant attendues le 7 mars.
"Les principaux importateurs attendent toujours des prix plus bas", a déclaré Terry Reilly, stratège principal chez Marex. Les prix pourraient continuer à baisser alors que la Russie tente de se débarrasser de sa surabondance d'anciennes récoltes pour faire place à la nouvelle récolte, a déclaré M. Reilly.
Les marchés céréaliers ont fléchi en dépit de la baisse du dollar et de la vigueur des contrats à terme sur le pétrole brut. Le dollar est tombé à son plus bas niveau en un mois face à l'euro après que le président de la Réserve fédérale Jerome Powell a déclaré que l'inflation n'était pas tout à fait maîtrisée, même si la banque centrale américaine prévoit toujours de réduire son taux d'intérêt de référence dans le courant de l'année.
En Europe, le blé de mai sur Euronext a chuté à 188,25 euros, son plus bas niveau depuis trois ans et demi pour un deuxième mois.
"Il est logique que l'Algérie achète beaucoup à ces prix bas, mais ce n'est pas vraiment une bonne nouvelle pour le marché, car il semble que les marchands avaient beaucoup à vendre", a déclaré un négociant européen.
Les négociants attendaient le rapport mensuel sur l'offre et la demande du ministère américain de l'agriculture, prévu pour vendredi, afin d'évaluer la production sud-américaine. (Reportage de Heather Schlitz ; reportages complémentaires de Gus Trompiz à Paris et de Mei Mei Chu à Pékin ; rédaction de Shailesh Kuber et Richard Chang)
