"En septembre, le forint hongrois s'est classé en tête des devises les plus fortes de la région, enregistrant une hausse de 3,7% environ par rapport à l'euro. Tant la devise que les obligations hongroises bénéficient de l'effet des programmes budgétaires très stricts définis par le gouvernement pour l'année à venir. Notons au passage la forte majorité de voix récoltées par le parti de Fidesz lors des élections locales organisées début octobre. Cela contribue à élargir davantage la marge de manoeuvre du parti au pouvoir", note Raiffeisen Capital Management.

"Une éventuelle reprise des négociations relatives à un accord de soutien avec le FMI devrait être accueillie favorablement par les acteurs du marché", ajoute le gestionnaire.

"La dynamique conjoncturelle demeure positive, soutenue par la solidité de la demande étrangère, laquelle entraîne une hausse de la production industrielle, et contribue à maintenir une balance commerciale à nouveau positive depuis le début de l'année. En dépit du volume dernièrement satisfaisant des exportations, dans l'ensemble, les perspectives de croissance sont bridées par la faiblesse durable de la situation conjoncturelle hongroise."

"Dernièrement, le taux d'inflation hongrois est tombé à 3,7%. Conformément aux attentes, lors de sa dernière assemblée, fin septembre, la banque centrale a laissé son taux directeur inchangé, à 5,25%. Le rendement des obligations d'État hongroises a baissé en cours de mois.
"Les cours devraient cependant continuer à subir des fluctuations considérables. En septembre, les actions hongroises ont enregistré une hausse de 3% environ, soit une évolution très inférieure à celle des actions polonaises et russes. Les meilleurs résultats reviennent à la banque OTP, qui affiche une hausse de 11% environ - un renversement complet de situation par rapport au mois d'août, au cours duquel l'action avait enregistré une perte de près de 12%. L'action du groupe pétrolier MOL a commencé par enregistrer un net mouvement haussier, avant de repartir à la baisse suite à l'émergence de spéculations relatives à la possibilité que le gouvernement augmente considérablement la charge fiscale de l'entreprise à des fins de consolidation budgétaire."