ROME, 21 novembre (Reuters) - Les rendements obligataires italiens ne sont pas liés au budget et baisseraient d'un coup si le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi annonçait une prolongation du programme d'achats d'actifs mené depuis trois ans, a déclaré mercredi Claudio Borghi, porte-parole de la Ligue.

"Le spread tombera à zéro à la seconde où Draghi annoncera que l'assouplissement quantitatif continuera plutôt que de s'arrêter en décembre", a-t-il dit à Radio Rai1.

L'écart de rendement ("spread") entre les obligations italiennes à 10 ans et leur équivalent allemand était déjà bien au-dessus de 300 points de base avant la présentation du projet de budget 2019 par le gouvernement de coalition, a ajouté Borghi, qui est le porte-parole de la Ligue pour les questions économiques.

La Commission européenne a franchi mercredi le premier pas vers une procédure de sanction contre l'Italie, dont le budget 2019 enfreint selon elle les règles de l'Union, mais Rome a réaffirmé n'avoir aucune intention de renoncer à la relance budgétaire, au risque d'encourir des amendes.

La BCE a prévu d'arrêter fin décembre ses achats d'obligations dans le cadre du programme d'assouplissement quantitatif (quantitative easing, QE), auquel elle aura consacré plus de 2.600 milliards d'euros depuis 2015 pour stimuler l'activité et l'inflation dans la zone euro. (Giulia Segreti, Véronique Tison pour le service français)