PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue stable mercredi après les records inscrit la veille et les Bourses européennes, Francfort exceptée, avancent timidement à mi-séance, l'incertitude sur la tonalité du discours que doit prononcer vendredi le président de la Réserve fédérale américaine incitant les investisseurs à la prudence.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture pratiquement inchangée. Le Standard & Poor's 500 a enregistré mardi son cinquantième record de l'année et inscrit comme le Nasdaq un nouveau plus haut de clôture, continuant de profiter du feu vert définitif de la FDA au vaccin contre le COVID-19 de Pfizer-BioNTech et des espoirs d'amélioration de la situation sanitaire aux Etats-Unis.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,21% à 6.678,49 points vers 11h00 GMT et à Londres, le FTSE 100 prend 0,21% mais à Francfort, le Dax abandonne 0,18%.

L'indice EuroStoxx 50 progresse de 0,12%, le FTSEurofirst 300 de 0,04% et le Stoxx 600 de 0,06%.

L'intervention du président de la Fed, Jerome Powell, vendredi à 14h00 GMT à l'occasion du symposium (en ligne) de Jackson Hole sera comme prévu le point culminant de la semaine pour les marchés, en raison des incertitudes sur l'évolution de la croissance économique aux Etats-Unis dans les mois à venir et celle de la politique monétaire.

A 48 heures de ce rendez-vous, les nouvelles sur la conjoncture mondiale et l'évolution de la pandémie laissent donc les investisseurs quasiment indifférents: en Europe, l'annonce dans la matinée d'une baisse plus marquée qu'attendu du moral des chefs d'entreprise en Allemagne selon l'indice Ifo n'a réellement pesé sur la tendance qu'à Francfort.

Il est vrai que la conjoncture européenne reste globalement favorable, comme l'a laissé entendre Luis De Guindos, l'un des membres du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) en évoquant une probable révision à la hausse des prévisions de l'institution le mois prochain.

Côté actions, 18 stratèges interrogés par Reuters ces derniers jours prévoient que la croissance des bénéfices permettra au Stoxx 600 de finir l'année tout près de son niveau actuel en dépit des incertitudes monétaires et sanitaires.

Voir aussi:

* Les bénéfices mondiaux devraient baisser de 8% au T3

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

VALEURS EN EUROPE

La perspective de voir des campagnes de rappels vaccinaux favoriser le retour à la normale dans le tourisme et les loisirs continue de favoriser les valeurs européennes du secteur: leur indice Stoxx gagne 1,68%, au plus haut depuis près de deux semaines. IAG s'adjuge 1,93%, TUI 2,04%, Accor 1,36%.

Les banques profitent quant à elles de la remontée des rendements obligataires, à l'instar de Société générale (+1,58%) ou Santander (+1,40%).

A la baisse, Inditex (-1,38%, la pire performance de l'EuroStoxx 50) souffre de la recommandation de vente de Deutsche Bank.

TAUX

Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans a repassé 1,30% pour la première fois depuis une semaine, confirmant la remontée des derniers jours à l'approche du discours de Jerome Powell.

Les rendements de la zone euro profitent en outre des déclarations de Luis de Guindos sur les perspectives économiques de la région: celui du Bund allemand à dix ans prend trois points de base à -0,447%, au plus haut depuis le 13 août.

CHANGES

Hésitant en début de journée, le dollar est reparti à la hausse face aux autres grandes devises (+0,10%) et se maintient au-dessus du plus bas d'une semaine touché mardi.

L'euro recule légèrement, autour de 1,1745 dollar.

PÉTROLE

Le marché pétrolier efface les pertes subies en début de journée sur des prises de bénéfice après deux jours de hausse marquée qui lui avaient permis de reprendre près de 8% et d'effacer la majeure partie des pertes des sept séances précédentes.

Le Brent gagne 0,14% à 71,15 dollars le baril après être revenu à 70,50 et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,06% à 67,58 dollars après être repassé sous 67 dollars.

Les chiffres de l'American Petroleum Institute (API) montrant une baisse moins marquée qu'attendu des stocks pétrolier aux Etats-Unis la semaine dernière ont favorisé les prises de bénéfice.

(Édité par Blandine Hénault)

par Marc Angrand