À Paris, l'indice CAC 40 gagne 0,41% à 5.541,26 points vers 7h50 GMT. À Francfort, le Dax est stable et à Londres, le FTSE recule de 0,12%, pénalisé par les résultats mal accueillis de Shell.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro gagne 0,22%, le FTSEurofirst 300 monte de 0,13% et le Stoxx 600 de 0,22%.

La Fed a abaissé mercredi son taux directeur d'un quart de point, comme cela était largement anticipé par le marché, mais son président Jerome Powell a dit ne pas considérer cette décision comme le prélude à une série prolongée de réduction des taux d'intérêt.

Ce dernier élément a fait reculer les indices de Wall Street et grimper le dollar. De nombreux investisseurs espéraient un message plus accommodant, ce qui avait contribué à plusieurs séances de hausse pour les indices boursiers.

Les traders évaluent toutefois à 56,5% environ la probabilité que la Fed abaisse à nouveau ses taux au terme de sa réunion des 17 et 18 septembre, d'après le baromètre FedWatch de CME Group.

"Les attentes pourraient être élevées et on devrait se retrouver à nouveau dans une configuration de marché tel que les bons indicateurs et les nouvelles de qualités seraient davantage perçues comme des menaces à une baisse future de 50 points de base encore grandement espérée par les investisseurs", écrivent les analystes de Saxo Banque.

Du côté du commerce, les discussions entre les Etats-Unis et la Chine se sont achevées mercredi à Shanghai sans aboutir à de réel progrès. Les deux parties ont souligné le caractère "constructif" des négociations et sont convenues de se réunir à nouveau en septembre à Washington.

Le marché prendra connaissance dans la matinée des enquêtes mensuelles auprès des directeurs d'achat (PMI) sur l'activité dans le secteur manufacturier en France, en Allemagne et en zone euro.

VALEURS

L'indice Stoxx des banques affiche l'une des plus fortes hausses sectorielles, soutenue par les déclarations moins accommodantes que prévu de Jerome Powell sur la future trajectoire des taux.

Le secteur bénéficie également des résultats bien accueillis de Société générale, en tête du CAC avec un gain de 5,43%, et de Barclays (+2,49%), qui a relevé son dividende 20%.

A Paris, Crédit Agricole gagne 2,69% et BNP Paribas 2,54%.

London Stock Exchange gagne 5,37%, à un plus haut record, après avoir annoncé un accord pour racheter Refinitiv pour 27 milliards de dollars (24,2 milliards d'euros).

Altice Europe bondit de 20,80%, à un plus haut de deux ans, le groupe de télécoms et de médias ayant relevé plusieurs de ses prévisions annuelles après un retour à la croissance de ses revenus en France, son principal marché.

En baisse, Accor cède 1,71% et Veolia 1,23% après leurs résultats. A Francfort, Siemens perd 5,08%, freinant ainsi le Dax, après avoir fait état d'un bénéfice trimestriel inférieur aux attentes.

Royal Dutch Shell abandonne de son côté 4,5% après avoir annoncé une baisse de son bénéfice du deuxième trimestre, tombé à un plus bas de 30 mois.

EN ASIE

Après avoir perdu en séance plus de 1% en réaction aux annonces de la Fed, le Nikkei à Tokyo finalement terminé en hausse de 0,09%, soutenu par la faiblesse du yen face au dollar.

Le CSI 300 des grandes capitalisations de Chine continentale et la Bourse de Shanghai ont chacun perdu 0,8%

Outre les annonces jugées décevantes de la Fed, les Bourses chinoises sont pénalisées par l'annonce d'une nouvelle contraction de l'activité du secteur manufacturier en juillet, sur fond de conflit commercial entre la Chine et les Etats-Unis.

A WALL STREET

La Bourse de New-York a terminé mercredi en baisse après les annonces de la Réserve fédérale: l'indice Dow Jones et le S&P-500 ont accusé leur perte en pourcentage la plus élevée depuis le 31 mai avec des baisses respectives de 1,23% et 1,09%. Le Nasdaq Composite a laissé 1,19%. [.nfr]

Côté valeurs, Apple a enregistré la plus forte hausse du Dow Jones (+2,04%) en réaction à la publication de résultats trimestriels supérieurs aux attentes, apaisant les craintes de l'impact du conflit commercial sino-américain sur les valeurs technologiques.

CHANGES

Le dollar évolue à un pic de deux ans face à l'euro et à un plus haut de deux mois face au yen, soutenu par les commentaires de Jerome Powell écartant le scénario d'un long cycle d'assouplissement après une première baisse de taux.

L'euro perd 0,32% à 1,1039 dollar, un plus bas depuis mi-mai 2017. Le yen cède 0,33% à 109,10 pour un dollar.

La livre recule de 0,2%, à un plus bas depuis mars 2017, toujours pénalisée par les inquiétudes sur le Brexit. La tendance pourrait toutefois évoluer avec la décision de politique monétaire de la Banque d'Angleterre attendue à 11h00 GMT.

TAUX

Le dix ans américain reprend environ un point de base à 2,0508% après être tombé la veille à 2%, un plus bas d'un mois, emporté par un regain d'aversion pour le risque.

Après cinq séances de hausse, les cours pétroliers reculent, affectés par les annonces de la Fed et le commerce.

Le cours du Brent perd 0,94% à 64,44 dollars le baril et le brut léger américain cède 1,16% à 57,9 dollars.

(Édité par Patrick Vignal)

par Laetitia Volga