Une demi-heure après le début des échanges, l'indice CAC 40 cède 1,70% à 5.012,38 points à Paris, le Dax abandonne 1,92% à Francfort et le FTSE recule de 1,38% à Londres.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro et le FTSEurofirst 300 diminuent respectivement de 1,72% et 1,61%.

Malgré la perspective d'une adoption jeudi par le parlement grec de l'accord conclu mardi entre la Grèce et ses créanciers internationaux sur un nouveau plan d'aide, la Bourse d'Athènes recule elle aussi, de 1,4%.

Au lendemain d'une dévaluation surprise de près de 2%, la banque centrale chinoise a de nouveau laissé filer le yuan mercredi, fixant le point médian de la bande de fluctuation de la devise sous le cours de clôture de la veille.

La devise chinoise a accru ses pertes après la publication des chiffres de la production industrielle, dont la progression s'est avérée inférieure aux attentes.

En deux jours, la monnaie chinoise a perdu plus de 4%. Craignant une nouvelle guerre des monnaies qui pourrait déstabiliser l'économie mondiale, les investisseurs délaissent les actifs risqués au profit de valeurs refuge.

Le rendement de la dette allemande à deux ans a ainsi touché un plus bas record à 0,288% et celui des obligations du Trésor américain à même échéance ont touché un plus bas d'un mois, à 0,633%.

Comme la veille, les valeurs particulièrement exposées au marché chinois sont sous pression. L'indice des ressources de base et celui de l'automobile cèdent plus de 3% et affichent les plus forts reculs sectoriels européens.

Les valeurs du luxe sont également malmenées. Kering, LVMH, Richemont et Swatch Group lâchent entre 2% et 3%.

Sur le marché des changes, les devises des pays émergents fléchissent, de l'Indonésie au Brésil, les investisseurs craignant que leurs banques centrales suivent l'exemple de la Chine.

Le dollar se maintient contre un panier de devises de référence dans la fourchette dans laquelle il a évolué ces derniers temps, à 96,832, tandis que l'euro se traite à 1,1093 dollar vers 07h30 GMT.

(Sudip Kar-Gupta; Myriam Rivet pour le service français, édité par Patrick Vignal)