Les marchés boursiers mondiaux ont chuté ces derniers jours à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et du renforcement des sanctions par les alliés occidentaux, qui ont notamment coupé certaines banques russes du réseau financier SWIFT et limité la capacité de Moscou à déployer ses 630 milliards de dollars de réserves étrangères.

Les pourparlers de haut niveau entre Kiev et Moscou se sont terminés hier soir sans qu'aucun accord n'ait été trouvé, si ce n'est celui de poursuivre les discussions, mais les marchés asiatiques se sont stabilisés grâce aux signes d'absence d'escalade immédiate des sanctions.

L'indice MSCI le plus large des actions de l'Asie-Pacifique hors Japon a gagné 0,5 %, tandis que le Nikkei japonais a bondi de 1,5 % dans les premiers échanges.

L'indice australien S&P/ASX 200 a progressé de 1,38 %, dopé par les valeurs financières et technologiques avant une réunion de la banque centrale, et les valeurs vedettes chinoises ont augmenté de 0,5 %.

"Une grande partie de ce qui se passe sur les marchés est évidemment éclipsée par les nouvelles autour de l'Ukraine et de la Russie en termes de négociations, mais les moteurs importants vont être la réponse des gouvernements et des banques centrales en termes de paramètres politiques", a déclaré Kerry Craig, stratège du marché mondial basé à Sydney chez J.P.Morgan Asset Management.

"Les marchés vont se concentrer sur les implications plus larges de ce qui va se passer autour des prix de l'énergie, ce que cela signifie pour l'inflation dans certaines parties du monde", a-t-il ajouté.

Les contrats à terme sur le Brent ont augmenté mardi de 0,63 % à 98,59 $ le baril. L'indice de référence a atteint un sommet de sept ans à 105,79 $ après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie la semaine dernière, mais les marchés se sont calmés alors que les États-Unis et leurs alliés discutent d'une libération coordonnée des stocks de brut afin d'atténuer toute perturbation des approvisionnements en pétrole et en gaz en provenance de Russie. [O/R]

Les marchés des devises ont également été assez calmes mardi, l'euro revenant autour de 1,12 dollar après avoir chuté jusqu'à 1,11210 dollar à un moment donné lundi.

Le rouble russe s'est stabilisé après avoir chuté de 30 % à un niveau record de 120 par dollar après que les pays occidentaux et leurs alliés aient imposé de nouvelles sanctions à la Russie, mais suite à l'action de la banque centrale russe, il s'est échangé à 102 par dollar.

Les rendements de référence du Trésor américain à 10 ans s'établissaient à 1,8629 %, reprenant progressivement du terrain après la chute de lundi.

L'or au comptant était en baisse de 0,3 % à 1 902 $ l'once, après avoir atteint 1 973,96 $ la semaine dernière. [GOL/]