À Paris, le CAC 40 a gagné 0,43% à 5.429,20 points. Le Footsie britannique a pris 0,14% et le Dax allemand a progressé de 0,38%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,26%, le FTSEurofirst 300 de 0,28% et le Stoxx 600 de 0,17%.

Sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40 a pris 0,99% et le Stoxx 600 0,70%.

Les indices de Wall Street progressent légèrement à l'heure de la clôture en Europe et se dirigent eux aussi vers une nouvelle hausse hebdomadaire.

Alors que vient de s'ouvrir une nouvelle saison de résultats trimestriels, la croissance économique et celle des bénéfices se maintiennent à des niveaux suffisamment élevés pour soutenir les marchés d'actions, souligne Fabrizio Quirighetti, co-responsable multi-actifs chez SYZ Asset Management.

L'horizon serait donc relativement dégagé sans la politique protectionniste de Donald Trump et la menace qu'elle fait peser sur l'économie mondiale, ajoute-t-il.

"La tension est maintenant palpable avec l'accroissement des incertitudes entourant les perspectives économiques sur les marchés émergents et, dans une moindre mesure, en Europe et au Japon", dit-il. "Le fait de se retrouver dans la ligne de mire du shérif Trump rend les investisseurs nerveux et il est difficile de mesurer la résistance de ces économies face à l'impact commercial potentiel."

ALTRAN PLONGE

L'heure est pour l'instant à l'accalmie comme en attestent les performances positives, vendredi en Europe, des secteurs sensibles aux tensions commerciales comme l'automobile (+0,74%) ou la technologie (+0,26%).

Ce dernier indice a pourtant été freiné par le plongeon d'Altran (-28,21%) après l'annonce de la découverte d'irrégularités chez sa filiale Aricent.

Le groupe a dit avoir découvert des bons de commande fictifs portant sur 10 millions de dollars (8,58 millions d'euros) en précisant que l'incident était antérieur à sa prise de contrôle du groupe californien dont le rachat a été bouclé en mars.

Toujours à Paris, Alstom (-0,58%) s'est retourné à la baisse après l'annonce par la Commission européenne de l'ouverture d'une enquête approfondie sur le projet de rapprochement avec Siemens annoncé en septembre 2017.

A Wall Street, JPMorgan, Citigroup et Wells Fargo ont donné avant l'ouverture le véritable coup d'envoi de la saison des résultats des entreprises au deuxième trimestre.

La publication de JPMorgan est accueillie tièdement par le marché tandis que celles des deux autres banques sont lourdement sanctionnées.

Sur le marché des changes, l'indice dollar, qui mesure l'évolution du billet vert face à un panier de six devises de référence, progresse très légèrement.

LA COURBE DES TAUX S'APLATIT ENCORE

La devise américaine profite de récents indicateurs encourageants sur l'économie américaine et joue en outre un rôle de valeur refuge face aux incertitudes créées par la politique protectionniste de Donald Trump.

Elle a cependant réduit ses gains à l'annonce d'une détérioration du moral des consommateurs américains en juillet, selon la première estimation de l'indice de confiance de l'Université du Michigan.

La livre sterling, elle, a effacé de lourdes pertes après les déclarations de Donald Trump disant qu'il avait hâte de conclure un accord commercial post-Brexit avec le Royaume-Uni, quelques heures après avoir fortement suggéré le contraire.

Sur le marché obligataire, le rendement du 10 ans américain a perdu deux points de base pour se rapprocher de 2,83% et l'écart avec le rendement des emprunts d'Etat à deux ans s'est resserré pour descendre sous 25 points de base, son plus bas niveau depuis 11 ans.

Le resserrement continu de ce "spread" fait craindre aux investisseurs l'inversion de la courbe des taux, considérée historiquement comme le signal d'une entrée en récession à plus ou moins court terme.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut sont repartis à la hausse après avoir été pénalisés par les tensions commerciales persistantes et les craintes d'une augmentation de la production.

(Édité par Bertrand Boucey)

par Patrick Vignal