À Paris, le CAC 40, qui a fini 2019 par deux séances de baisse mais affiche sur l'année écoulée un gain de 26,37%, progresse de 0,84% à 6.028,22 points vers 08h30 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,24% et à Londres, le FTSE 100 avance de 0,86%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,62%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,62% et le Stoxx 600 de 0,62%.

La Banque populaire de Chine a annoncé mercredi une nouvelle réduction (la huitième en deux ans), de 50 points de base, du ratio de réserves obligatoires imposé aux banques. Une mesure qui vise à favoriser le crédit en libérant quelque 800 milliards de yuans (102 milliards d'euros) de liquidités.

Mardi, Donald Trump avait déclaré qu'il signerait le 15 janvier, à la Maison blanche, la "phase 1" de l'accord commercial entre la Chine et les Etats-Unis annoncé le 13 décembre, et qu'il se rendrait à Pékin "à une date ultérieure" pour lancer la prochaine étape des discussions.

Le tout début de l'année boursière 2020 en Europe est ainsi animé par les deux principaux thèmes qui ont marqué 2019: les fluctuations des tensions commerciales internationales et les politiques monétaires accommodantes poursuivies par les grandes banques centrales.

La matinée sera aussi rythmée par la publication des résultats définitifs des enquêtes mensuelles d'IHS Markit sur l'activité dans le secteur manufacturier.

En Chine, l'activité dans le secteur manufacturier a progressé en décembre à un rythme plus faible que le mois précédent du fait du ralentissement des nouvelles commandes.

VALEURS

Le secteur européen des matières premières, toujours sensible aux anticipations de la demande chinoise, progresse de 0,86%. Le groupe minier Antofagasta prend 1,85%, le sidérurgiste ArcelorMittal gagne 1,59%.

Le compartiment bancaire (+1,17%) bénéficie quant à lui de la remontée des rendements obligataires.

En tête du CAC 40, Airbus se distingue avec un gain de 3,19%. Selon plusieurs sources, le groupe aéronautique a livré 863 avions en 2019, reprenant ainsi à Boeing le titre de numéro un mondial de l'aviation civile.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo est restée fermée jeudi et ne rouvrira que lundi.

En Chine, les actions ont fini en nette hausse après les dernières déclarations de Donald Trump sur le commerce et surtout l'assouplissement de la politique monétaire de la BPC, qui ont dopé les valeurs financières: l'indice SSE Composite de Shanghai a gagné 1,15% et le CSI 300 des principales capitalisations de Chine continentale 1,36%.

Ce dernier a atteint en séance son plus haut niveau depuis février 2018.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en hausse mardi, achevant ainsi une année de tous les records en dépit du contexte géopolitique et des menaces ayant pesé sur le commerce mondial.

Pour sa dernière séance de 2019, le Dow Jones a progressé de 76,3 points, soit 0,27%, à 28.538,44, le Standard & Poor's 500, plus large, de 9,49 points (+0,29%) à 3.230,78 points et le Nasdaq Composite de 26,61 points (+0,30%) à 8.972,60 points.

Le Nasdaq affiche en 2019 un gain de 32% et le S&P de 29%, soit leurs plus fortes hausses annuelles depuis 2013, grâce entre autres aux trois baisses de taux d'intérêt de la Réserve fédérale et au regain d'optimisme entourant le commerce mondial. Le Dow Jones a gagné quant à lui 22%, sa plus forte progression depuis 2017.

TAUX

L'appétit pour le risque qui favorise la hausse des actions se traduit logiquement par une nouvelle baisse des cours des emprunts d'Etat et donc par une montée des rendements: celui du Bund allemand à dix ans référence pour la zone euro, a inscrit un nouveau plus haut de sept mois à -0,166%.

Son équivalent français, à 0,141% est au plus haut depuis la mi-juin.

CHANGES

Le dollar reprend une partie du terrain cédé ces derniers jours face aux autres grandes devises: l'indice mesurant ses fluctuations face à un panier de référence gagne 0,16%.

L'euro se maintient toutefois au-dessus de la barre de 1,12 après avoir atteint mardi, à 1,1239, son plus haut niveau depuis le mois d'août.

PÉTROLE

Le marché pétrolier est soutenu par les dernières nouvelles sur le commerce et le coup de pouce donné à l'économie chinoise par la BPC, mais aussi par le regain de tension géopolitique au Moyen-Orient après les frappes américaines de dimanche contre une milice soutenue par l'Iran en Syrie et en Irak, puis la manifestation violente visant l'ambassade américaine à Bagdad.

Le Brent gagne 0,65% à 66,43 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,46% à 61,34 dollars.