" La BCE, puis la Fed, ont chacune marqué un tournant dans leurs réunions de politique monétaire de mars ", relève Wilfried Galand, directeur stratégiste chez Montpensier Finance, dans une note publiée ce jour. " Même si les deux banques centrales ont poursuivi leur chemin de remontée des taux d'intérêt ", " l'inflexion est nette " selon lui " tant dans les projections que dans les discours " de sorte que " nous rentrons probablement dans une période de Grande Transition ".

Si la présidente de la BCE Christine Lagarde " est restée fidèle à ses convictions exprimées en février " et a " remonté de nouveau ses taux directeurs de 50 points de base ", " la suite s'annonce beaucoup plus hésitante " et " le scénario d'une pause dans le resserrement monétaire est clairement sur la table ".

Aux Etats-Unis, si le président de la Fed Jerome Powell " a tenu à relever une fois encore son taux de référence ", " malgré les fortes turbulences autour des banques régionales du pays et la faillite de Silicon Valley Bank ", " la dynamique parait stoppée " puisque les projections des membres du comité de politique monétaire laissent apparaître " une très forte concentration des prévisions autour de 5% ".

Cette " Grande Transition " devrait se traduire par " moins de crédit mais une allocation du capital plus optimisée ", un coût de l'argent " durablement plus élevé mais plus stable et moins propice aux bulles financières ", des dépenses budgétaires " plus contraintes mais obligeant à une réflexion plus poussée autour des contours et de l'efficacité de la dépense publique ".