Les gérants de fonds interrogés par BofA chaque mois, qui cumulent un total 568 Mds$ d'actifs sous gestion, ont réduit les liquidités de 4,8% à 4,2% et ont augmenté les allocations d'actions mondiales à leur plus haut niveau depuis deux ans, selon le rapport. C'est la première fois depuis avril 2022 qu'ils abandonnent leurs craintes de récession, selon l'enquête.

"Les attentes d'une macroéconomie robuste et d'une absence de récession maintiennent les investisseurs dans le camp de l'atterrissage en douceur" à 65%, la probabilité d'un "atterrissage brutal" s'estompant à seulement 11%, a constaté BofA. La catégorie qui connaît la croissance la plus rapide est celle du scénario "sans atterrissage".

Dans le détail, l'enquête montre que 19% des gérants prévoient désormais que l'économie n'atterrira pas, c’est-à-dire qu'elle restera en croissance, contre 7% lors de l'enquête de janvier. Quelque 65% prévoient un atterrissage en douceur de l'économie et 11% un atterrissage brutal. Le mois dernier, 79% des personnes interrogées prévoyaient un atterrissage en douceur ou une absence d'atterrissage, tandis que 17% prévoyaient un atterrissage brutal.

Long sur les géant de la tech, court sur la Chine

Les marchés prévoient une série de réductions des taux d'intérêt cette année de la part des principales banques centrales. La Réserve fédérale s'est opposée à une partie de cet optimisme et les données récentes ne plaident pas non plus en faveur de réductions rapides. Pourtant, l'indice S&P 500 a atteint des records supérieurs à 5 000 points vendredi soir, porté par l'enthousiasme suscité par l'IA et par une saison des bénéfices exceptionnelle.

Les investisseurs ont continué à miser sur les valeurs technologiques. Selon l'enquête, l'allocation technologique est à son plus haut niveau depuis août 2020 et les gestionnaires de fonds estiment que la position "long Magnificent 7" - un panier théorique des sept plus grandes entreprises américaines en termes de valeur de marché (Microsoft, Apple, Alphabet, Amazon, Meta, Nvidia, Tesla), est la plus prisée à l'heure actuelle. La deuxième position sur la liste est "short China stocks", c’est-à-dire être vendeur des actions chinoises.