A Paris, le CAC 40 a regagné 9,70 points (0,24%) à 4.117,45 points au lendemain d'une chute de 1,39%. Milan (+0,60%) et Madrid (+0,30%) ont également fini en hausse mais le Dax allemand a encore cédé 0,64% et le Footsie britannique 0,25%.

Le FTSEurofirst 300 abandonnait 0,09% en clôture provisoire alors que l'EuroStoxx 50, tombé le matin à un plus bas de l'année de 2.944 points, reculait de 0,05% à 2.962,49 points.

Les marchés actions européens, secoués le matin par la clôture en baisse de 4% de la Bourse de Tokyo, ont bénéficié d'un rebond des devises émergentes puis de l'ouverture positive à Wall Street, où le Dow Jones reprenait 0,4% vers 16h40 GMT après sa baisse de plus de 2% lundi.

Mais la situation reste fragile à l'image de l'indice MSCI des Bourses mondiales encore en repli de 0,3% au moment de la clôture européenne et d'un indice MSCI des marchés émergents en recul de 0,9%.

"La crise des pays émergents ne doit pas être négligée car elle aura un impact sur la croissance mondiale si elle s'aggrave", affirme Daniel McCormack, stratège chez Macquarie à Londres. "L'autre problème tient aux résultats de sociétés. Le marché était déjà nerveux avant cette crise car il s'inquiétait au sujet des résultats".

ARM Holdings et KPN, les deux déceptions du jour en la matière, ont été sanctionnés par des reculs de respectivement 5,9% et 4,75%, les deux plus fortes baisses de l'EuroFirst 300.

A l'inverse, UBS a gagné 5,4% après l'annonce d'un bénéfice meilleur que prévu, entraînant le secteur bancaire dans son ensemble qui a par ailleurs profité du répit relatif sur les marchés émergents .

A Paris, Société générale et BNP Paribas ont soutenu le CAC avec des gains respectifs de 3,04% et 1,90%.

Le regain d'appétit pour le risque a fait légèrement remonter le rendement des Bunds allemands, tombé auparavant à un plus bas depuis six mois. Celui du 10 ans américain revenait pareillement vers 2,63% après avoir reculé jusqu'à 2,58% lundi, un plus bas depuis le 1er novembre.

Sur le marché des changes, le dollar et l'euro ont repris des couleurs face au yen tandis que l'euro/dollar, délaissé, continue d'osciller autour de 1,35. Du côté des devises émergentes, la livre turque, le rouble russe, le forint hongrois et le rand sud-africain se sont éloignés de leurs plus bas récents. En vedette, le dollar australien a bondi après que la banque centrale a semblé fermer la porte à de nouvelles baisses de taux.

L'or, après avoir profité ces derniers jours d'achats refuge, refluait d'environ 0,5% en fin de séance européenne tandis que le cuivre, métal corrélé à la croissance mondiale, parvenait à rebondir après dix séances consécutives de baisse - du jamais vu depuis 37 ans.

Sur le marché pétrolier, le brut léger US gagnait près de 1% dans l'anticipation d'une baisse des stocks de brut aux Etats-Unis alors que le Brent de mer du Nord était pratiquement stable, juste sous les 106 dollars.

Véronique Tison pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat