(Résultats actualisés)

PARIS, 16 mars (Reuters) - Voici les principaux résultats du premier tour des élections municipales marquées par une forte abstention dans le contexte exceptionnel de l'épidémie de coronavirus.

Les résultats des membres du gouvernement :

* LE HAVRE (Seine-Maritime) - Le Premier ministre Edouard Philippe est arrivé en tête avec 43% des voix (estimation), devant le candidat communiste Jean-Paul Lecoq (34%).

* TOURCOING (Nord) - Gerald Darmanin (LaRem), le ministre de l'Action et des Comptes Publics, a été élu dès le premier tour avec plus de 60% des suffrages.

* COULOMMIERS (Seine-et-Marne) - Franck Riester, ministre de la Culture, a été élu dès le premier tour (estimation).

* VERNON (Eure) - La liste où figure Sébastien Lecornu, secrétaire d'Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, l'a emporté au premier tour.

* ILE-DE-FRANCE

PARIS - La maire sortante Anne Hidalgo (PS) arriverait largement en tête avec 29% des suffrages (estimation) devant Rachida Dati (LR), 22% et l'ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn (LaRem), avec 18%.

* HAUTS-DE-FRANCE

En dehors de Gérald Darmanin, de nombreux maires sortants ont été réélus dès le premier tour comme le RN Steve Briois réélu à Hénin-Beaumont avec près de 74% des voix ou la maire de Calais, Natacha Bouchart (50,24%).

Trois maires socialistes illustrent la bonne résistance du PS dans la région: Anne-Lise Dufour (Denain) a battu le RN Sebastien Chenu, Sylvain Robert (Lens) a été élu avec 55% battant un RN ambitieux, ou Frédéric Cuvillier (Boulogne-sur-mer).

* A LILLE (Nord), Martine Aubry, la maire sortante vire en tête à 29,8% avec 5 points d'avance sur le candidat écologiste avec qui elle négocie une fusion des listes. La candidate LaRem avec 18% est en position de se maintenir.

* LYON (Rhône) - Le candidat EELV, Grégory Doucet est crédité de 29%, arrivant nettement devant le candidat LR Etienne Blanc (16,5%), suivi par le candidat LaRem choisi par Gérard Collomb, Yann Cucherat. Le marcheur dissident, Georges Képénékian arrive lui en quatrième position.

Les écologistes arrivent en tête dans la totalité des neuf arrondissements de la ville.

Le maire sortant (LaRem) Gérard Collomb, est même devancé dans le 9ème arrondissement, son fief électoral depuis 2001.

Les écologistes sont ainsi en position favorable pour l'emporter au second tour mais ils devront pour cela sceller des alliances.

* BORDEAUX (Gironde) - Selon des estimations, le candidat soutenu par le PS, EELV et le PCF Pierre Hurmic est à égalité avec le maire LR Nicolas Florian, à 34% chacun. La prétendant LaRem Thomas Cazenave (12,5%) et le représentant du Nouveau parti anticapitaliste Philippe Poutou (10,9%) sont aussi qualifiés pour le second tour.

BRETAGNE - Plusieurs listes rassemblant le parti socialiste et d'autres formations de gauche arriver en tête, au détriment de LaRem et de la droite.

A Quimper (Finistère), la liste d'union de la gauche arrive en tête (32%) devant le maire sortant Ludovic Jolivet (30,2%) et loin devant la député LaRem Annaig Le Meur (13,6%) tandis que la liste d'union de la gauche à Saint-Brieuc (Côtes d'Armor) profite de la division entre LaRem et le Modem pour se placer également en tête (32%).

A Brest, le maire socialiste sortant François Cuillandre devance également ses concurrents (26,5%) tout comme son homologue à Rennes Nathalie Appéré qui réalise un score légèrement en retrait (32%) par rapport à 2014 mais reste loin devant les Verts, ses premiers challengers (25,5%).

* ORLÉANS (Loiret) - Serge Grouard (LR) arrive en tête avec 35,62% des voix devant Olivier Carré, son ancien premier adjoint devenu maire de la ville en 2015 (LREM), qui recueille 24,11% des suffrages. La gauche, partie désunie, pourrait également se maintenir au second tour. Jean-Philippe Grand (EELV) remporte 19,21% des voix et Baptiste Chapuis (PS-PC) 12,93%. En cas de nouveau désaccord, ces résultats ouvriraient donc la voix à une quadrangulaire, phénomène rarissime dans la capitale du Centre-Val de Loire dont l'électorat se situe historiquement au centre droit.

* PAYS DE LA LOIRE

A Nantes (Loire-Atlantique), la maire sortante Johanna Rolland (PS) est arrivée largement en tête avec 32,83% des suffrages exprimés . Elle devance ses concurrentes Laurence Garnier (LR - 19,68%), Julie Laernoës (EELV - 18,48%) et Valérie Oppelt (LaRem), qui a recueilli 13%.

Au Mans (Sarthe), le maire sortant Stéphane Le Foll (PS), ancien porte-parole du gouvernement sous François Hollande, est également arrivé largement en tête au premier tour.

A Angers (Maine-et-Loire), le maire sortant soutenu par LaRem Christophe Béchu est réélu dès le premier tour avec 57,8% des voix.

* PERPIGNAN (Pyrénées-orientales) - Le candidat soutenu par le Rassemblement national, Louis Aliot, a recueilli 34% des voix (estimation) dans une ville que le parti de Marine Le Pen espère ravir au parti Les Républicains. Le maire LR sortant, Jean-Marc Pujol, recueillerait 20% des voix. Agnès Langevine (EELV-PS) et Romain Grau (LaREM) arrivent en troisième position avec 14% des votes. L'abstention atteint les 60,2%.

* TOULOUSE (Haute-Garonne) - Sur les 217 premiers bureaux (sur 263), Jean-Luc Moudenc, maire sortant et candidat LR-LaRem/Divers Droite (DVD), est arrivé en tête avec 35,3%, suivi à 28.3% par la liste Archipel Citoyen, soutenue par EELV, la France Insoumise, Place publique, mais aussi des dissidents socialistes, le Parti pirate, le Parti occitan et des citoyens. Nadia Pellefigue et sa liste Une Nouvelle Energie (PS-PCF-PRG) arrive en troisième position avec 18,1%.

* FRÉJUS (Var) - Le maire sortant Rassemblement national David Rachline a été réélu dès le premier tour, avec 51,5% des voix (estimation).

* MARSEILLE (Bouches-du-Rhône) - Après le dépouillement de 325 des 480 bureaux de vote, la candidate Les Républicains Martine Vassal était en tête avec 24% des voix, devant la candidate d'union de la gauche Michèle Rubirola, à 21%, et le RN Stéphane Ravier, à 20%. Le scrutin, qui se joue en huit secteurs de deux arrondissements chacun, laisse planer le suspense sur le résultat final si le second tour est maintenu.

Michèle Rubirola peut compter sur les reports de voix d'EELV, un parti dont elle est suspendue, qui a fait environ 10%. A droite, la campagne a été extrêmement tendue entre Martine Vassal, qui a lancé un appel à l'unité, et le sénateur dissident Bruno Gilles, lui aussi autour de 10%, rendant un rapprochement plus difficile.

* ALPES-MARITIMES

A Nice, une triangulaire très favorable attend au second tour le maire sortant Christian Estrosi (LR), qui sort largement en tête de ce scrutin avec 47,63% des voix selon la mairie devant le candidat du RN Philippe Vardon (16,7%) et la liste EELV menée par Jean-Marc Governatori (11,3%).

A Cannes, le maire sortant David Lisnard (LR) est réélu pour un second mandat avec 88,08% des suffrages selon son entourage. Les premiers dépouillements placent également en position très favorable les maires sortants républicains de Menton et Grasse en tête lors de ce premier tour.

* CORSE

Les nationalistes sont les grands perdants du scrutin, qui a connu, là comme ailleurs, une faible participation (55,04%).

La veille, le président de l'exécutif, le nationaliste modéré Gilles Simeoni avait emboité le pas à cinq autres de ses homologues pour demander publiquement au gouvernement l'annulation du scrutin.

Cette stratégie a sans doute dérouté son électorat à Ajaccio, où le maire sortant, Laurent Marcangeli(DVD) a été élu dès le premier tour avec 53,51%, une première dans la plus grande ville de Corse.

A Bastia, Pierre Savelli qui s'était assis en 2015 dans le fauteuil de maire après l'élection de Gilles Simeoni leader de Femu a Corsica (Bâtissons la Corse) à la tête de l'exécutif corse, est en ballotage favorable avec 30,43% des suffrages.

Trois listes de gauche et deux nationalistes tiennent ainsi la clé du second tour dans le bastion du simonisme.

A Porto-Vecchio, la percée du conseiller exécutif Jean-Christophe Angelini (PNC) qui a totalisé 44,49% des suffrages a mis à mal le sortant, Georges Mela (DVD) qui n’est parvenu à convaincre que 40,09% des électeurs.

Une troisième liste, conduite par un nationaliste dissident, Don Mathieu Santini (15,41%) pourrait arbitrer le second tour.

* LA RÉUNION - Le chef-lieu Saint-Denis, plus grande ville d'Outre-mer (147.000 habitants) pourrait rester dans le giron de la gauche socialiste. Ericka Bareigts, ancienne ministre des Outre-mer, arrive en tête du 1er tour (42%), loin devant Didier Robert (DVD, 25%).

Autre commune réunionnaise de plus de 100.000 habitants, Saint-Paul pourrait basculer à gauche. Le maire sortant LR Joseph Sinimalé obtient moins de 20% des voix, largement distancé par la députée Huguette Bello (DVG, 36%).

Près d'un électeur sur deux ne s'est pas rendu aux urnes, dans une île qui était encore ce dimanche au stade 1 du dispositif anti-coronavirus (7 cas confirmés, 0 décès, pas encore de circulation locale du virus attestée). (Rédaction de Paris avec les correspondants de Reuters en régions)