par Lizbeth Diaz et Anthony Esposito

MEXICO, 1er décembre (Reuters) - Le candidat de gauche Andres Manuel Lopez Obrador a été investi samedi président du Mexique, promettant des changements radicaux dans un pays en proie à la violence, la corruption et la pauvreté au moment où les Etats-Unis imposent une fermeture de leur frontière Sud.

S'exprimant devant un immense drapeau mexicain, Lopez Obrador, premier homme de gauche à accéder à la plus haute fonction gouvernementale depuis une génération, a prêté serment devant la chambre basse du Congrès mexicain.

Dans son discours d'investiture, il a dénoncé les décennies de politique "néolibérale" qui ont conduit, à ses yeux, à un héritage catastrophique.

"A partir de maintenant, le changement est en marche, ordonné et pacifique mais également radical, parce que nous voulons en finir avec la corruption et l'impunité qui empêche la renaissance du Mexique", a-t-il dit.

Il a accusé le gouvernement de son prédécesseur Enrique Pena Nieto d'avoir provoqué un effondrement de la production pétrolière en ouvrant l'économie mexicaine, la deuxième d'Amérique latine, aux investissements privés.

Les problèmes auxquels Lopez Obrador entend s'attaquer sont encore plus graves que ceux auxquels Pena Nieto était confronté quand il a pris ses fonctions en 2012 avec la promesse d'apporter une réponse à des violences sans précédent.

Comme tous ses prédécesseurs, Lopez Obrador a admis que la sécurité serait sa première priorité.

Plus de 25.000 meurtres, un record, ont été recensés en 2017. Et plus de 10.000 ont été enregistrés entre juillet et octobre, soit la période la plus meurtrière depuis le début des statistiques sur ce fléau en 1997.

(Pierre Sérisier pour le service français)