"En dépit des anticipations de baisse des taux par les grandes banques centrales pour 2024, l'environnement de marché reste complexe alors que l'inflation est remontée en décembre 2023 en zone euro (2,9% vs. 2,4% en novembre). Par ailleurs, la situation de l'économie chinoise et le secteur immobilier (Chine, Etats-Unis, Europe) continuent d'alimenter les Inquiétudes des investisseurs", rappelle Nicolas Magnac-Dajean, CFA, spécialiste senior multi assets chez Nordea Asset Management.

"Le ralentissement de la conjoncture américaine et les risques liés à l'endettement des ménages (e.g. cartes de crédit), notamment aux Etats-Unis, sont à surveiller étroitement. On peut également s'interroger sur le maintien aux Etats-Unis de taux de rendement obligataire supérieurs au potentiel de croissance de l'économie américaine, ce qui ne pourrait se prolonger indéfiniment. Enfin, l'inversion de la courbe des taux est historiquement un signe annonciateur d'une récession", ajoute t-il.

"Ce contexte nous semble ainsi particulièrement adapté pour inciter les investisseurs à se tourner vers les stratégies alternatives liquides ou multifactorielles aux fondamentaux solides et plus particulièrement vers les actions défensives (stable equities) qui présentent toutes les caractéristiques nécessaires pour affronter les vents contraires au cours des prochains mois", explique Nicolas Magnac-Dajean.

"L'intérêt de notre approche multi assets gérée en de balance des risques est en effet d'isoler les primes de risque pour construire des stratégies au comportement asymétrique, qui protègent les portefeuilles dans les phases de crise sur les marchés", poursuit-il.

L'enjeu de ces stratégies défensives et macro-agnostiques est de pouvoir offrir aux souscripteurs une partie de la hausse des indices sans subir la volatilité des cycles en cas de baisse des marchés.

En outre, le ratio de valorisation attendu autour de 12-13 pour les actions défensives est à comparer avec un même ratio de 16-17 pour le MSCI World. Peu sensibles aux taux d'intérêt, ces actions devraient pouvoir profiter d'un regain de volatilité des indices en cas de tension sur les taux si le scénario de baisse des taux anticipé par les investisseurs ne se vérifiait pas", conclut l'analyste.