PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en légère hausse mercredi après les derniers rebondissements du feuilleton des discussions sur la relance aux Etats-Unis, ce qui permet aux Bourses européennes de réduire leurs pertes à mi-séance.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais préfigurent pour l'instant une quasi-stabilité pour le Dow Jones et le Standard & Poor's 500 et une hausse de 0,1% environ pour le Nasdaq.

Ce dernier a déjà regagné 0,33% mardi après cinq séances consécutives de repli, une amorce de rebond favorisée par l'annonce de progrès dans les discussions entre le Congrès et la Maison blanche sur des nouvelles mesures de soutien à l'économie.

"Les gros titres sur la politique budgétaire sont redevenus positifs, la Maison blanche et les démocrates ayant dit dans la soirée que leurs positions sur un nouveau plan de soutien s'étaient rapprochées et que de nouvelles négociations étaient prévues mercredi, certains évoquant un accord d'ici vendredi", résume Mark Haefele, directeur des investissements d'UBS Global Wealth Management.

En Europe, le CAC 40 parisien perd 0,85% à 4.887,50 points à 11h00 GMT après avoir cédé jusqu'à 1,52%. A Londres, le FTSE 100, pénalisé aussi par l'appréciation de la livre sterling, abandonne 1,1% et à Francfort, le Dax recule de 0,64%.

L'indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,77%, le FTSEurofirst 300 de 0,74% et le Stoxx 600 de 0,71%.

VALEURS EN EUROPE

La quasi-totalité des grands indices sectoriels européens Stoxx évoluent dans le rouge et les replis les plus marqués touchent celui de la construction, qui perd 1,48%, de l'immobilier (-1,32%) et de la santé (-0,93%).

Le compartiment de la construction souffre entre autres de la baisse de 2,44% du suédois Assa Abloy après l'annonce d'une baisse de son chiffre d'affaires trimestriel.

A Paris, parmi les plus fortes baisses du CAC 40, Vinci abandonne 1,8% après l'annonce d'un recul de 12% de son chiffre d'affaires sur janvier-septembre et la confirmation d'une baisse "significative" des résultats annuels.

A la hausse, Ericsson gagne 7,5% en tête du Stoxx 600 après avoir battu le consensus au troisième trimestre, le groupe suédois d'équipements de réseaux profitant à la fois du déploiement des réseaux 5G et des déboires du chinois Huawei.

Vivendi prend 2,49% après un chiffre d'affaires supérieur aux attentes et l'annonce de son intention d'introduire en Bourse en 2022 sa "pépite", Universal Music Group.

TAUX

L'anticipation d'un compromis entre démocrates et républicains américains sur la relance continue de favoriser la hausse des rendements obligataires: celui des Treasuries à dix ans a atteint en début de journée son plus haut niveau depuis début juin à 0,836% avant de revenir à 0,8058%.

En Europe, le mouvement est comparable mais moins marqué: le rendement du Bund allemand à dix ans s'affiche à -0,598% après un pic d'une semaine à -0,568%.

CHANGES

Les spéculations sur l'imminence d'un plan de relance aux Etats-Unis font une nouvelle fois baisser le dollar: l'indice mesurant ses fluctuations face à un panier de référence recule de 0,36% après avoir touché en début de journée son plus bas niveau depuis le 4 septembre.

L'euro a ainsi repassé 1,1850 dollar pour la première fois depuis un mois.

Parallèlement, la livre sterling profite d'un regain d'optimisme sur le Brexit et s'apprécie de % face au dollar et de % face à l'euro. Le négociateur en chef de l'Union européenne, a déclaré au Parlement européen qu'un accord était toujours "à portée de main".

PÉTROLE

Le marché pétrolier accuse le coup de la hausse inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis annoncée mardi soir par l'American Petroleum Institute (API), qui ravive les craintes pour la demande.

Le Brent perd 1,27% à 42,61 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,46% à 41,09 dollars.

L'Energy Information Administration (EIA) américaine publiera ses propres statistiques à 14h30 GMT.

AUCUN INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L'AGENDA DU JOUR

(Marc Angrand)