PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont en baisse en début de séance jeudi, les craintes concernant l'épidémie de COVID-19 en Chine s'ajoutant à celles sur l'ampleur du resserrement monétaire des grandes banques centrales.

À Paris, le CAC 40 perd 1,37% à 6.041,44 points à 07h45 GMT. A Londres, le FTSE 100 cède 1,1% et à Francfort, le Dax recule de 1,15%.

L'indice EuroStoxx 50 est en baisse de 1,33%, le FTSEurofirst 300 de 1,17% et le Stoxx 600 de 1,14%.

L'ensemble de ces indices évoluent à leur plus bas niveau depuis la mi-juillet.

En Chine, l'indice CSI 300 a perdu 0,86% et le SSE Composite de Shanghai 0,54% alors que Chengdu, l'une des principales villes du pays, a annoncé des mesures de confinement touchant 21,2 millions d'habitants et lancé une campagne de détection des nouveaux cas de COVID-19.

Cette annonce, associée aux spéculations sur une éventuelle hausse de taux de 75 points de base de la Réserve fédérale des Etats-Unis et de la Banque centrale européenne ce mois-ci face à l'inflation, plombe les actions mondiales, les cours du pétrole et les métaux industriels.

L'indice Stoxx européen des matières premières affiche l'une des plus fortes baisses sectorielles dans les premiers échanges.

A Paris, ArcelorMittal abandonne 2,95% tandis qu'à Londres, Rio Tinto et Glencore cèdent 2,39% et 5,37% respectivement.

Les valeurs du luxe, exposées à la Chine, reculent elles aussi: Hermès et LVMH, par ailleurs dégradé à "conserver" par HSBC, perdent 2,34% et 2,53% tandis Kering est en baisse de 2,32%.

Emporté par la nervosité ambiante, Pernod Ricard perd 0,71% malgré des résultats annuels supérieurs aux attentes.

Les "futures" de Wall Street suggèrent une ouverture en baisse, en particulier pour le Nasdaq (-1,1%), les autorités américaines ayant interdit aux fabricants de semi-conducteurs Nvidia et AMD de vendre certaines puces de pointe en Chine.

(Laetitia Volga, édité par Tangi Salaün)