À Francfort, le Dax cède 0,13% et à Londres, le FTSE perd 0,45%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 abandonne 0,25%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,23% et le Stoxx 600 de 0,31%.

Les incertitudes sur le Brexit devraient persister, les ambassadeurs des Vingt-Sept pays partenaires du Royaume-Uni au sein de l'Union européenne s'étant entendus sur un report de la sortie de Londres de l'UE au-delà du 31 octobre mais sans fixer de nouvelle date.

Après avoir martelé pendant des semaines qu'il sortirait "coûte que coûte" le Royaume-Uni de l'Union européenne à la fin du mois, le Premier ministre britannique Boris Johnson a admis jeudi soir qu'il n'y parviendrait pas et a réclamé des élections législatives le 12 décembre afin de mettre fin à la "paralysie".

La stabilité du climat des affaires en Allemagne ne dissipe pas les craintes liées au ralentissement économique d'autant que les prévisions de croissance et d'inflation dans la zone euro continuent de baisser, montre l'enquête de la Banque centrale européenne (BCE) auprès des prévisionnistes professionnels. Le dossier commercial refait parler de lui alors que la Chine et les Etats-Unis reprennent ce vendredi leurs discussions pour tenter de boucler le premier volet de leur accord avant le prochain sommet du forum économique Asie-Pacifique (Apec) dans trois semaines au Chili, où doivent se retrouver Donald Trump et Xi Jinping.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Amazon recule de 5,6% en avant-Bourse après avoir présenté jeudi soir des prévisions de chiffre d'affaires et de bénéfice inférieures aux attentes pour le trimestre à fin décembre en raison d'une forte concurrence et d'une hausse du coût de son plan de réduction des délais de livraison à l'échelle mondiale.

A l'inverse, Intel pourrait ouvrir en hausse, le premier fabricant mondial de puces ayant publié des résultats trimestriels supérieurs aux estimations de Wall Street et relevé sa prévision de chiffre d'affaires annuel.

VALEURS EN EUROPE

Kering est en tête du Stoxx 600 avec un bond de 10,58%, sa plus forte progression journalière depuis quatre ans. Le groupe de luxe français a annoncé jeudi soir un chiffre d'affaire supérieur aux attentes pour sa marque phare Gucci.

Dans son sillage, Hermès prend 2% et LVMH 1,45M.

Toujours dans le secteur du luxe, l'italien Moncler brille (+9,11%) grâce à une croissance de ses ventes légèrement supérieure aux attentes au troisième trimestre.

A l'inverse, le plus forte repli sectoriel en Europe revient à l'indice Stoxx de l'alimentaire et des boissons (-1,33%), plombé par le plongeon du brasseur AB InBev (-8,74%), qui a revu en baisse sa prévision de croissance du bénéfice pour 2019 en raison de difficultés au second semestre.

Lanterne rouge du CAC 40, Capgemini cède 7,49%, le groupe ayant annoncé tabler pour 2019 sur une croissance dans le bas de la fourchette de prévisions communiquées précédemment, face à un contexte de marché moins porteur.

La chute la plus spectaculaire est pour Ubisoft, qui décroche de 19,52%, à un plus bas depuis mai 2017, après avoir abaissé ses objectifs financiers 2019-2020.

TAUX Le rendement du Bund allemand à dix ans est en légère hausse à -0,39%. Il avait fini en baisse jeudi après les annonces de la Banque centrale européenne, qui a laissé la porte ouverte à un éventuel assouplissement accru de sa politique monétaire.

Sur le marché américain, le rendement des Treasuries à dix ans se stabilise à 1,768% après être monté jeudi jusqu'à 1,784%.

CHANGES

L'"indice dollar" est stable face à un panier de devises internationales dont l'euro qui reprend moins de 0,1%, après avoir reculé la veille sous 1,11, une première depuis une semaine en réaction aux annonces de la BCE.

L'attention se porte désormais sur les rendez-vous monétaires de la semaine prochaine avec la réunion de la banque centrale du Japon et surtout celle des Etats-Unis, dont les investisseurs anticipent une troisième baisse de taux en un an le 30 octobre.

La livre sterling recule d'environ 0,3% face au dollar et à l'euro en raison des incertitudes sur le Brexit..

PÉTROLE

Les cours du brut se stabilisent, après trois séances consécutives de hausse, entre les risques de dégradation de la demande mondiale et la diminution des stocks aux Etats-Unis.

Le Brent évolue à 61,7 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) autour de 56,2 dollars.

L'un et l'autre affichent pour l'instant une progression de plus de 3% sur la semaine.

(Édité par Marc Angrand)

par Laetitia Volga