PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues proches de l'équilibre mercredi après les déclarations de plusieurs membres de la Réserve fédérale, qui ont écarté l'idée que la banque centrale relâche ses efforts face à l'inflation, tandis que les tensions géopolitiques entre les Etats-Unis et la Chine devraient également maintenir les investisseurs sur la réserve.

Les contrats à terme donnent une hausse de 0,02% pour le CAC 40 parisien, de 0,06% pour le Dax à Francfort et un repli de 0,22% pour le FTSE à Londres.

Plusieurs responsables de la Réserve fédérale, dont les "colombes" Mary Daly et Charles Evans, ont indiqué mardi que leurs collègues et eux-mêmes restaient résolus et "totalement unis" pour porter les taux d'intérêt américains à un niveau permettant de freiner plus sensiblement l'activité économique et de maîtriser l'inflation.

Ses déclarations ont fait reculer les anticipations d'une baisse des taux au cours du premier semestre 2023, comme en témoignent les contrats à terme sur les taux des fonds fédéraux, tandis que la probabilité d'une nouvelle hausse de 75 points de base en septembre a considérablement augmenté.

Sur le front diplomatique, la Chine a fermement condamné la visite à Taïwan de la présidente de la Chambre américaine des représentants, Nancy Pelosi, qui a salué devant le Parlement à Taipei "l'une des sociétés les plus libres au monde".

Pékin, qui considère Taïwan comme faisant partie de son territoire, a convoqué l'ambassadeur des Etats-Unis en Chine et a annoncé suspendre l'importation de certaines marchandises agricoles taïwanaises.

"Je pense que le marché se préparait probablement à pire (...) Nous avons constaté un certain soulagement mais je ne suis pas sûr de ce que nous allons faire maintenant, cela dépend vraiment des prochaines étapes, s'il y aura d'autres actions", a déclaré Moh Siong Sim, stratège chez Bank of Singapore.

En Europe, la matinée sera animée entre autres par les chiffres définitifs des indices PMI des services.

LES VALEURS A SUIVRE :

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en baisse mardi à l'issue d'une séance en dents de scie, alors que les tensions géopolitiques se sont exacerbées avec la visite à Taiwan de Nancy Pelosi.

L'indice Dow Jones a cédé 1,23% à 32.396,30 points, le S&P-500 a perdu 0,66% à 4.091,32 points et le Nasdaq Composite a reculé de 0,16% à 12.348,76 points.

En Bourse, Caterpillar a chuté de 5,8% après avoir dit attendre un déclin plus important que prévu de la demande pour ses excavateurs en Chine, théâtre d'une crise immobilière, un problème venant s'ajouter aux goulots d'étranglement dans les chaînes d'approvisionnement.

Uber Technologies a bondi de près de 19% à la suite de la publication d'un flux de trésorerie positif au deuxième trimestre, du jamais-vu dans l'histoire du groupe.

Pinterest a grimpé de 11,6%, le fonds activiste Elliott Investment Management étant devenu le principal actionnaire de la plate-forme.

Les contrats à terme signalent pour le moment une légère progression à l'ouverture.

EN ASIE

Le Nikkei à Tokyo a gagné 0,53%, effaçant une partie des pertes de la veille à la faveur de bons résultats de sociétés.

Daikin Industries a pris 3,96%, le fabricant de climatiseurs ayant relevé ses perspectives tandis que West Japan Railway a progressé de 3,47% après avoir publié un bénéfice d'exploitation trimestriel.

En Chine, le CSI 300 baisse un peu (-0,18%), les investisseurs faisant preuve de prudence quant aux relations sino-américaines, mais le SSE Composite de Shanghai s'octroie 0,22%.

CHANGES/TAUX

Le dollar est stable face à un panier de devises de référence et l'euro remonte légèrement à 1,0171 dollar.

Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans perd deux points de base à 2,7191% après avoir bondi de plus de 13 points la veille en réaction aux propos restrictifs de plusieurs présidents d'antennes régionales de la Fed.

Le dix ans allemand monte à 0,802% dans les premiers échanges.

PÉTROLE

Les cours du pétrole sont stables en amont de la réunion de l'Opep+.

Selon des sources, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés devraient confirmer leurs objectifs de production pour septembre bien qu'une modeste augmentation de l'offre est susceptible d'être abordée lors des débats.

Le Brent prend 0,01% à 100,55 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 0,01% à 94,41 dollars.

(Rédigé par Laetitia Volga, édité par Nicolas Delame et Kate Entringer)

par Laetitia Volga