* Wall Street a fini repli vendredi après l'emploi US

* Pas d'indicateurs majeurs à l'agenda du jour

* L'inflation en Europe et aux USA attendue dans la semaine

* Les prix à la consommation progressent en février en Chine

par Claude Chendjou

PARIS, 11 mars (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en baisse lundi, les investisseurs étant susceptibles de continuer à s'éloigner des actifs risqués dans un contexte d'incertitude après les données mitigées sur l'emploi américain et en l'absence de catalyseur pour la séance du jour alors qu'une série d'indicateurs seront publiés à partir de mardi.

D'après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien devrait perdre 0,36% à l'ouverture. Le Dax à Francfort pourrait reculer de 0,45%, tandis que le FTSE 100 à Londres devrait abandonner 0,33%. L'indice EuroStoxx 50 est attendu en repli de 0,50%.

Aucun indicateur majeur ne figure à l'agenda du jour et le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis, publié vendredi, devrait continuer de dicter la tendance. Il a montré une remontée du taux de chômage à 3,9% en février et un ralentissement de la croissance des salaires à 0,1% sur un mois, mais une accélération des créations de postes à 275.000, ce qui a provoqué une séance volatile en Europe et à New York.

Pour la semaine qui s'ouvre, les investisseurs surveilleront principalement, à partir de mardi, les données sur l'évolution des prix dans plusieurs pays de la zone euro, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, alors que les banquiers centraux ont récemment ouvert la voie à un assouplissement de leur politique monétaire.

Selon des sources, certains responsables de la Banque centrale européenne (BCE) plaident même, de manière informelle, pour une baisse du loyer de l'argent en juin et en juillet.

Aux Etats-Unis, Goldman Sachs indique dans une note que la faiblesse du rapport sur l'emploi accroît la probabilité d'une baisse des taux en mai, même si juin reste le calendrier le plus probable.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en baisse vendredi après avoir atteint des sommets, à la suite notamment de la publication d'un rapport mitigé sur l'emploi américain.

L'indice Dow Jones a cédé 0,18%, ou -68,66 points, à 38.722,69 points.

Le Standard & Poor's 500, plus large, a perdu -33,67 points, soit 0,65% à 5.123,69 points.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de -188,26 points (1,16%) à 16.085,113.

Le S&P 500 et le Nasdaq ont brièvement atteint des records avant de baisser en fin de matinée à New York.

Après avoir grimpé de 5% et atteint un nouveau record, le champion de l'intelligence artificielle Nvidia a chuté, entraînant le secteur dans son sillage.

Gap a pris 4,5% après des résultats trimestriels meilleurs que prévu.

EN ASIE

A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a reflué de 2,16% à 38.830,46 points, après une série de records la semaine dernière. Le Topix, plus large, a cédé 2,2% à 2.666,83 points.

Les indices japonais ont reculé dans le sillage des valeurs technologiques américaines et en raison de la vigueur du yen, les groupes de semi-conducteurs comme Tokyo Electron et Advantest perdant respectivement 3,18% et 4,89%.

Au chapitre indicateur, l'économie du Japon a évité une récession technique avec un produit intérieur brut (PIB) en progression de 0,4% sur un an au quatrième trimestre, contre une contraction de 0,4% en première estimation.

L'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) perd 0,16%, après avoir touché vendredi un pic de huit mois.

En Chine, le SSE Composite de Shanghai grappille 0,08% et le CSI 300 progresse de 0,63%, le rebond de 0,7% en rythme annuel des prix à la consommation en février étant bien accueilli alors que la deuxième économie mondiale est confrontée à une faiblesse de la demande, une crise du secteur immobilier et une dette vertigineuse des municipalités.

LES VALEURS A SUIVRE EN EUROPE:

CHANGES/TAUX

Le yen se traite à 146,96 pour un dollar, Reuters ayant rapporté qu'un nombre croissant de responsables de la Banque du Japon(BoJ) sont favorables à l'idée de mettre fin aux taux d'intérêt négatifs ce mois-ci en raison de prévisions de fortes augmentations de salaires dans le cadre des négociations salariales annuelles.

Le dollar monte légèrement, de 0,05%, face à un panier de devises de référence mais reste proche de son creux du 15 janvier, atteint vendredi à 102,33 points.

L'euro se stabilise à 1,0936 dollar (-0,01%) après avoir rebondi de 0,9% la semaine dernière à 1,0980 dollars.

La livre sterling s'échange à 1,2847 dollar (-0,08%).

Le bitcoin, qui a inscrit vendredi un record à 70.175 dollars, s'affiche lundi à 68.681 dollars (+0,38%).

Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans se replie d'environ deux points de base, à 4,0672%, contre un plus bas d'un mois à 4,038% touché vendredi.

PÉTROLE

Le marché pétrolier prolonge ses pertes de la semaine dernière en raison des inquiétudes sur le ralentissement de la demande en Chine, même si les risques géopolitiques liés au Moyen-Orient et à la Russie limitent la baisse.

Le Brent reflue de 0,48% à 81,69 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,55% à 77,58 dollars.

AUCUN INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L'AGENDA DU 11 MARS (Rédigé par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)