* Wall Street attendue en hausse, les valeurs de croissance en soutien
    * L'indice Stoxx 600 est stable, le CAC 40 à Paris reprend 0,61% 
    * L'euro orienté à la baisse la déception de PMI

    par Laetitia Volga
    PARIS, 23 juin (Reuters) - Wall Street est attendue dans le vert à
l'ouverture, ce qui permet à la plupart des marchés d'actions en Europe
d'effacer leurs pertes jeudi à mi-séance, bien que les craintes de récession
économique, renforcées par le ralentissement plus marqué qu'anticipé de
l'activité du secteur privé de la zone euro, planent toujours.
    Les contrats à terme suggèrent une progression de 0,51% pour le Dow Jones
, de 0,8% pour le Standard & Poor's-500 et de 1,09% pour le Nasdaq.
    À Paris, le CAC 40 gagne 0,61% à 5.952,95 vers 11h30 GMT, après
avoir perdu jusqu'à 1,45% en séance. À Francfort, le Dax lâche 0,23% et
à Londres, le FTSE s'octroie 0,25%. 
    L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 0,08%, l'EuroStoxx
50 de la zone euro de 0,43% et le Stoxx 600 grappille
0,08%.
    Si Wall Street devrait repartir de l'avant à l'ouverture au lendemain d'un
léger repli et que l'Europe tente d'en faire autant, ce rebond s'opère dans un
contexte d'accumulation de préoccupations d'ordre monétaire et économique.
    Les indices européens ont traversé un passage à vide dans la matinée,
accentué par les chiffres inférieurs aux attentes des indices PMI "flash" dans
la zone euro en juin, qui traduisent notamment l'impact de l'inflation sur
l'activité.
    "Les indices PMI ont été beaucoup plus décevants que prévu et les éléments
prospectifs de l'enquête (...) ont renforcé un climat défavorable. Les nouvelles
commandes ont stagné et les anticipations des entrepreneurs sont tombées à leur
plus bas niveau depuis octobre 2020, ce qui laisse présager une croissance plus
faible au cours des prochains trimestres", a déclaré Ricardo Amaro, économiste
senior d'Oxford Economics.
    Mercredi, le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a averti lors
de son audition au Congrès d'un risque de récession que fait peser la nette
remontée des taux d'intérêt de l'institution. 
    Il sera de nouveau entendu au Congrès, à partir de 14h00 GMT, devant une
commission de la Chambre des représentants cette fois.
    La Fed est loin d'être la seule banque centrale à durcir sa politique
monétaire dans l'espoir de contrôler l'inflation, la dernière en date étant
celle de Norvège qui a relevé ce jeudi son principal taux directeur d'un
demi-point, soit deux fois plus qu'anticipé, sa plus forte hausse depuis 2002,
et prévenu qu'elle tablait sur une nouvelle hausse en août.       
    
    LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
    Les valeurs de croissance américaines montent dans les transactions en
avant-Bourse, à la faveur du recul des rendements obligataire: Tesla
est indiqué en hausse de 2% et Nvidia de 1,5%
    
    VALEURS EN EUROPE 
    Alors que plusieurs compartiments européens se sont retournés à la hausse,
comme celui de l'énergie (+0,87%), d'autres semblent plus solidement
ancrés dans le rouge, comme le secteur de l'automobile (-0,6%) ou des
banques (-0,8%), ce dernier étant affecté par le repli des rendements
obligataires. 
    Société générale et BNP Paribas cèdent environ 1,8% à
Paris tandis que Deutsche Bank perd 3,99%.
    Atos grimpe de 9,03%, profitant des informations de BFM Business
selon lesquelles l'État serait favorable à un rapprochement avec Thales
, lui-même en hausse de 1,06%.
    
    TAUX 
    Les rendements des emprunts d'Etat baissent après avoir déjà nettement
reculé la veille sur fond de craintes économiques : celui des Treasuries à dix
ans perd trois points de base à 3,1262%.
    Sur le marché européen, les rendements de référence que sont celui du dix
ans allemand et celui du dix ans français chutent, à 1,471% pour le premier
 et à 2,016% pour le second, à leurs plus bas niveau en
deux semaines.
    
    CHANGES 
    L'euro perd 0,61% à 1,0501 dollar, pénalisé par les mauvais chiffres des
indices PMI, qui amènent certains cambistes à anticiper un resserrement
monétaire moins agressif de la part de la Banque centrale européenne.
    Les marchés monétaires intègrent désormais un relèvement de 161 points de
base des taux de la BCE d'ici la fin de l'année contre 176 lundi.
     "La BCE prendra donc note des chiffres du jour mais elle cherchera des
preuves que le tableau qu'ils dépeignent se concrétise dans des données
concrètes avant de changer de tactique", estime Stuart Cole chez Equiti Capital.
    Le dollar se redresse de 0,4% face à un panier de devises de référence

    
    PÉTROLE 
    Le marché pétrolier recule légèrement, les investisseurs reconsidérant
l'impact d'une récession éventuelle de l'économie et des hausses de taux des
grandes banques centrales sur la demande de brut.
    Le Brent perd 0,31% à 111,39 dollars le baril et le brut léger
américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,45% à 105,71 dollars.
    Mercredi, ils ont cédé respectivement 2,4% et près de 4%.

    PRINCIPAUX INDICATEURS ÉCONOMIQUES À L'AGENDA DU 23 JUIN:
 PAYS    GMT    INDICATEUR                     PÉRIODE     CONSENSUS     PRÉCÉDENT
 USA     12h30  Inscriptions au chômage        semaine au  227.000       229.000
                                               18 juin                   
     
    LA SITUATION SUR LES MARCHÉS
    (Certaines données peuvent accuser un léger décalage)
    

 (Rédigé par Laetitia Volga, édité par Sophie Louet)