Le recul de 2,3% du chiffre d'affaires trimestriel et la dégradation des marges, liée à des mesures de déstockage, se sont traduits par une chute de 32%, plus marquée qu'attendu, de son bénéfice sur les trois premiers mois de l'année.

Le groupe allemand d'équipements sportifs, filiale à 83% du français PPR (Kering), s'attend désormais à une baisse de son chiffre d'affaires annuel ajusté des effets de change comprise entre 1% et 5%.

Jusqu'ici, il avait dit être en mesure d'égaler en 2013 les ventes de 3,27 milliards d'euros réalisées en 2012.

Puma a ajouté qu'il ne pensait plus être en mesure d'atteindre son objectif d'une hausse de son résultat opérationnel (Ebit) hors exceptionnels comprise entre 1% et 5%. Son bénéfice net annuel devrait néanmoins progresser.

Après une chute de 70% de son résultat net l'an dernier, le groupe est actuellement engagé dans sa plus importante restructuration depuis 20 ans pour tenter de se relancer.

PPR a changé récemment le président du directoire, évinçant Franz Koch pour installer Bjorn Gulden, recruté chez le joaillier danois Pandora.

L'expérience antérieure de Bjorn Gulden au sein du distributeur de chaussures Deichmann devrait notamment être mise à contribution pour tenter de relancer l'activité de chaussures du groupe, sa principale division.

Les ventes de cette branche ont en effet chuté de 7,8% à 373 millions d'euros au premier trimestre, période pourtant marquée par le lancement de la nouvelle ligne de chaussures de course Mobium Elite.

La marge brute du groupe a reculé sur janvier-mars à 49,1% contre 51,2%, affectée par des effets de change et des remises destinées à réduire les stocks. Le directeur financier, Michael Lämmermann, a assuré que la baisse de la marge brute sur l'ensemble de 2013 ne devrait pas dépasser un point.

Il a ajouté que l'objectif de 4,0 milliards d'euros de chiffre d'affaires fixé pour 2015 n'était plus prioritaire, l'amélioration de la rentabilité l'emportant désormais.

L'évolution de la marge de Puma tranche avec celle de son rival de toujours Adidas, qui a enregistré au premier trimestre une marge brute record grâce au succès de ses produits haut de gamme, parmi lesquels sa chaussure Boost.

A la Bourse de Francfort, l'action Puma perdait 1,40% à 229,4 euros à 9h30 GMT. Au même moment à Paris, PPR abandonnait 0,95% à 172,05 euros.

Sur les trois premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires global de Puma ajusté des effets de change a reculé de 2,3% à 782 millions d'euros et le bénéfice net a baissé de 32% à 50 millions.

Les analystes financiers interrogés par Reuters avaient anticipé respectivement 787 millions et 67 millions d'euros.

Victoria Bryan, Marc Angrand pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten