Zurich (awp) - La nette hausse du chômage enregistrée dans le sillage de la crise pandémique devrait être un phénomène de courte durée, à en croire Raiffeisen. Les économistes de la coopérative bancaire saint-galloise prévoient pour 2021 une amélioration du taux de sans-emploi à 2,9% en glissement annuel, contre 3,2% l'année dernière

Le recul devrait se poursuivre en 2022, avec une proportion de chômeurs attendue à 2,5%, selon les indications fournies vendredi. Le fléchissement conjoncturel passager en début d'année n'a pas inversé la reprise sur le marché du travail, argumentent les spécialistes de la banque. Le recours au chômage partiel se contracte à nouveau. Les entreprises entendent créer des emplois dans les mois à venir, au bénéfice de l'actuelle reprise conjoncturelle.

Pour Raiffeisen, la Suisse a remis le cap sur la croissance au deuxième trimestre, ce qui encourage l'établissement à confirmer sa prévision d'une expansion du produit intérieur brut (PIB) pour le pays de 2,8%, contre un recul de 2,6% en 2020. En ce qui concerne l'inflation, celle-ci est attendue à 0,4% et 0,6% respectivement pour cette année et la prochaine, à comparer à la baisse de 0,8% en 2020.

Différentes indicateurs viennent soutenir ces estimations, comme la récente évolution de la croissance helvétique. Le PIB a ainsi enregistré un tassement de 0,5%, une claire amélioration après la chute du printemps dernier, constatait mardi le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco).

La production industrielle n'a guère souffert du deuxième confinement, observe pour sa part Martin Neff, chef économiste de Raiffeisen. Les sociétés ont profité d'une détente au premier trimestre, non seulement auprès des grandes entreprises, mais également désormais auprès de PME qui "rattrapent leur retard", précise le communiqué. Entre janvier et mars, l'industrie manufacturière a dépassé son niveau de création de valeur d'avant-crise.

Les secteurs extrêmement vulnérables aux fermetures imposées par les autorités souffrent encore et toujours, à savoir l'industrie des loisirs et la restauration. Le commerce de détail a pâti de la fermeture imposée durant six semaines mais a déjà commencé à regagner le terrain perdu.

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