WASHINGTON - De nombreux responsables de l'administration Trump travaillent parfois en contradiction avec l'avis du président pour faire passer d'abord les intérêts du pays, peut-on lire dans une tribune anonyme d'un membre de l'administration Trump publiée dans l'édition d'hier du le New York.

Selon l'auteur de la tribune, nombre de conseillers du président ont été témoins de l'instabilité de Donald Trump et ont envisagé d'invoquer le 25ème amendement, qui prévoit d'engager une procédure de destitution du président. Mais ils y ont renoncé pour éviter une "crise constitutionnelle".

Il est rare pour le New York Times de publier une tribune d'un haut responsable sous le sceau de l'anonymat. Le quotidien précise que le divulgation de son nom pourrait lui faire perdre son poste.

Donald Trump a réagi à la publication de cette tribune en publiant sur Twitter avec un mot: "TRAHISON ?"

Dans un autre tweet, il écrit: "Si l'anonyme DÉGONFLÉ existe vraiment, le Times doit, pour des raisons de sécurité nationale, le ou la remettre au gouvernement immédiatement !"

Cette tribune a été publiée au lendemain de la publication dans le Washington Post des premiers extraits du livre à paraître du journaliste américain Bob Woodward, qui révèle que Donald Trump a réclamé l'année dernière l'élimination de Bachar al Assad, demande que son secrétaire à la Défense, Jim Mattis, a ignorée.

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WASHINGTON - Les Etats-Unis ne sont pas prêts à conclure d'accord commercial avec la Chine mais les discussions vont se poursuivre entre les deux premières puissances économiques mondiales, a déclaré hier le président américain.

L'administration américaine, qui envisage l'instauration de nouveaux droits de douane portant sur 200 milliards de dollars (171 milliards d'euros) d'importations chinoises, a organisé des consultations en vue de leur entrée en vigueur de plus en plus probable, vers la fin septembre ou début octobre.

"Nous nous sommes bien débrouillés dans les négociations avec la Chine, mais nous ne sommes pas prêts à signer l'accord qu'ils voudraient", a déclaré Donald Trump à la presse sans davantage de précisions.

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SEOUL - Les dirigeants des deux Corées se retrouveront du 18 au 20 septembre à Pyongyang pour un nouveau sommet intercoréen, a annoncé aujourd'hui un haut responsable sud-coréen.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a réaffirmé son engagement pour une "dénucléarisation complète" de la péninsule, et a fait part de sa volonté d'une coopération étroite avec Séoul et Washington, a précisé le conseiller sud-coréen à la Sécurité nationale, Chung Eui-yong.

Les deux Corées sont convenus d'ouvrir un bureau de liaison avant le prochain sommet, a-t-il ajouté.

Kim Jong-un a reçu hier une délégation de responsables sud-coréens en visite à Pyongyang pour ouvrir la voie à un nouveau sommet entre la Corée du Sud et la Corée du Nord.

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LONDRES - Les autorités britanniques ont inculpé hier deux ressortissants russes présentés comme des agents du renseignement militaire pour la tentative de meurtre d'un ancien espion russe, Sergueï Skripal, et de sa fille Ioulia, empoisonnés en mars dernier en Angleterre.

S'exprimant devant la Chambre des communes, Theresa May a précisé que les deux suspects étaient des agents du GRU, le renseignement militaire russe, et que leur opération avait sans doute été validée à un haut niveau de la hiérarchie russe, au-dessus du GRU.

Un mandat d'arrêt européen a été émis contre Alexander Petrov et Rouslan Bochirov, a précisé le ministère public de la Couronne (CPS).

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SAO PAULO - Le député brésilien d'extrême droite Jair Bolsonaro est en tête des intentions de vote pour l'élection présidentielle d'octobre avec 22% des voix, selon un sondage Ibope publié hier.

Il s'agit du premier sondage depuis que l'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva a été déclaré inéligible pour la présidentielle par le Tribunal supérieur électoral.

L'écologiste Marina Silva et le centriste Ciro Gomes se partagent la deuxième place avec chacun 12% des intentions de vote, alors que le candidat libéral Geraldo Alckmin est à 9%.

Fernando Haddad, qui devrait être le candidat du Parti des travailleurs (PT) à la place de Lula, obtient seulement 6% des intentions de vote.

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BRASILIA - La police fédérale brésilienne recommande aux enquêteurs de poursuivre le président Michel Temer pour avoir reçu des dessous-de-table et pour blanchiment d'argent, selon un document consulté hier par Reuters.

L'enquête vise des fonds qui auraient été illicitement versés au Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB) de Michel Temer en 2014 par le groupe de BTP Odebrecht, précise le document de police.

A l'époque de ce versement suspect, 10 millions de réals (2,1 millions d'euros), Michel Temer était le vice-président de Dilma Rousseff, destituée en 2016 pour avoir maquillé les comptes publics.

Dans un communiqué, le cabinet de Michel Temer a nié toute irrégularité, estimant que les fonds reçus par Odebrecht étaient des dons de campagne.

La procureure général du Brésil, Raquel Dodge, a réclamé en mars que l'enquête se penche sur le président et ce, en dépit de l'immunité que lui confère sa fonction le temps de son mandat.

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PARIS - Au moins trois députées La République en Marche disputent au chef de file du groupe majoritaire, Richard Ferrand, l'investiture du parti en vue de la désignation du nouveau président de l'Assemblée nationale, a-t-on appris hier de sources parlementaires.

Barbara Pompili a confirmé hier ajouter son nom à la liste des prétendants où figuraient déjà l'élu breton Richard Ferrand, la présidente de la commission des Lois Yaël Braun-Pivet et la députée iséroise Cendra Motin.

Elue de la Somme issue des rangs écologistes comme l'ex-président François de Rugy, ancienne secrétaire d'Etat, Barbara Pompili est une figure respectée du Palais-Bourbon, où elle préside la commission du Développement durable et de l'Aménagement du territoire.

Les prétendants LaRem avaient jusqu'à minuit pour présenter leur candidature en vue d'un scrutin interne à bulletins secrets lundi lors des journées parlementaires du parti présidentiel à Tours (Indre-et-Loire).

La nomination, lundi, de François de Rugy au poste de ministre de la Transition écologique a ouvert un jeu de chaises musicales au Palais-Bourbon qui se traduira mercredi prochain 12 septembre par l'élection d'un nouveau président de la chambre basse, quatrième personnage de l'Etat.

La multiplication des candidatures féminines traduit le désir exprimé par de nombreux députés de LaRem, et d'autres partis, de voir une femme présider l'Assemblée, ce qui serait une première en France.

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PARIS - Le président de la commission des Lois du Sénat, Philippe Bas, a assuré hier que la chambre haute poursuivra sa mission de contrôle et les auditions de l'enquête sur l'affaire Benalla, face à des explications officielles jugées "fragiles".

A quelques jours de la reprise des auditions, le sénateur Les Républicains (LR) Philippe Bas réitère la possibilité d'entendre Alexandre Benalla, ex-chargé de mission de l'Elysée accusé de violence en marge du 1er-Mai à Paris, à l'origine d'une affaire au retentissement inédit dans le quinquennat.

"Si nous l'entendons, comme il semble le souhaiter, nous ne devrons lui poser aucune question relevant des faits qui lui sont reprochés", prévient-il dans un entretien accordé au Figaro. "Mais il peut contribuer à nous éclairer sur ses fonctions."