PARIS - Le remaniement gouvernemental aura lieu au plus tôt demain, a annoncé hier la présidence de la République, en précisant qu'Emmanuel Macron voulait "prendre tout le temps nécessaire" pour former "une équipe cohérente et de qualité".

La constitution du nouveau gouvernement, qui devra en particulier comporter un nouveau ministre de l'Intérieur, se fera donc au mieux dix jours après la démission de Gérard Collomb, un délai qualifié de "mascarade" par la droite.

Le chef de l'Etat, qui compte avec cette nouvelle équipe donner un nouvel élan à son quinquennat après un été et une rentrée mouvementés, est arrivé hier soir en Arménie pour participer au sommet de la francophonie avant de rentrer à Paris demain en fin de journée.

Traditionnellement délicat, le remaniement gouvernemental ressemble à un véritable casse-tête pour l'exécutif après le départ ces 17 derniers mois de plusieurs ministres issus de la société civile ou représentants du centre notamment. Plusieurs noms de potentiels entrants circulent, dont ceux de Marc Fesneau (MoDem), Frédéric Péchenard, Jean Castex, proches de Nicolas Sarkozy, ou du procureur de Paris François Molins.

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PANAMA CITY, Floride - L'ouragan Michael, qui s'est abattu hier sur la côte nord-ouest de la Floride, a perdu de sa puissance, repassant la nuit dernière au niveau 1 sur l'échelle de Saffir-Simpson qui en compte cinq, a rapporté le centre américain des ouragans.

La côte de Panhandle constitue la partie nord-ouest de la Floride, bordée par l'Alabama au nord et à l'ouest et la Géorgie au nord. Big Bend est la région sur le Golfe du Mexique formant un coude en direction du sud de l'Etat.

Une personne a été tuée par l'effondrement d'un arbre sur une maison du comté de Gadsden, a annoncé hier la porte-parole du bureau du shérif du comté, alors que Michael charriait hier des vents de près de 250 km/h, contraignant les autorités à évacuer 2 millions de personnes.

Des inondations se sont produites le long du Golfe du Mexique et d'importantes précipitations étaient attendues dans le centre et l'est de la Floride, et dans le sud de la Géorgie.

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NUSA DUA, Indonésie - Un séisme de magnitude 6,0 a frappé la nuit dernière les îles indonésiennes de Bali et Java, a rapporté l'Institut américain de veille géologique (USGS), faisant trois morts à Java et endommageant plusieurs bâtiments.

La secousse a provoqué un bref mouvement de panique parmi les habitants des deux îles, alors qu'un tremblement de terre avait frappé l'île voisine de Lombok le 5 août dernier et fait plus de 430 morts. Un autre séisme, le 28 septembre, aux Célèbes, a causé plus de 2.000 morts et plus de 10.000 blessés selon le bilan officiel provisoire annoncé mardi.

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SAO PAULO - Le candidat de l'extrême droite à l'élection présidentielle au Brésil, Jair Bolsonaro, arrivé très largement en tête du premier tour du scrutin dimanche, est donné vainqueur de l'élection par la première enquête d'opinion réalisée depuis le premier tour et diffusée hier.

Selon un sondage Datafolha, Jair Bolsonaro est crédité de 58% des intentions de vote, contre 42% pour le candidat du Parti des travailleurs (PT, gauche) Fernando Haddad.

Bolsonaro a rassemblé un peu plus de 46% des suffrages au premier tour, contre un peu plus de 29% pour Haddad.

SAN PAULO/BRASILIA - Le parquet fédéral anticorruption du Brésil enquête sur le conseiller économique de Jair Bolsonaro, a-t-on appris hier de source judiciaire.

Paulo Guedes, qui a coordonné le programme économique de Bolsonaro, est dans le viseur des enquêteurs dans le cadre d'une fraude aux retraites dans de grandes entreprises publiques.

Selon des informations d'abord révélées par le journal Folha de S. Paulo, les faits allégués se sont produits entre 2009 et 2014 et porteraient sur un milliard de reais (232 millions d'euros environ).

L'enquête est basée sur de fausses accusations avec pour but de "semer la confusion chez les électeurs" avant le second tour de l'élection présidentielle, ont déclaré les avocats de Guedes.

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BRUXELLES - La chancelière allemande Angela Merkel a dit hier souhaiter que l'Union européenne conserve un lien le plus étroit possible avec le Royaume-Uni après le Brexit et a salué les annonces du négociateur en chef de l’Union, Michel Barnier, selon qui un accord sur le Brexit est à portée de main d’ici au Conseil européen prévu mercredi et jeudi prochain.

"J'espère qu'il y a des progrès, apparemment il y en a", a déclaré Angela Merkel. "Mais parfois, le diable se cache dans les détails", a-t-elle toutefois prévenu.

Michel Barnier a informé à Bruxelles le collège des commissaires européens de l'état des négociations, qui sont entrées dans une phase décisive.

Dans cette ultime ligne droite avant le sommet européen, des réunions sont quasiment programmées tous les jours. Les ambassadeurs des Vingt-Sept seront à leur tour informés demain.

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PARIS - Des diplomates israéliens et palestiniens se sont accordés hier à l'Unesco sur des résolutions sur Jérusalem et l'éducation dans les territoires palestiniens, un consensus inédit entre les deux parties à l'heure où l'agence de l'Onu tente de convaincre Israël d'en rester membre.

Israël, qui a fréquemment accusé l'organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, de parti-pris sur des projets dans la Ville Sainte et les territoires palestiniens, a annoncé il y a un an dans le sillage des Etats-Unis son départ de l'organisation à fin 2018.

Les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens sont suspendues depuis 2014 et les tentatives de les rouvrir ont été vaines. Mais le texte d'hier représente un compromis rare à l'Unesco entre les deux camps, depuis la reconnaissance de la Palestine comme membre en 2011, ce qui avait irrité Israël.

Les parties ont convenu d'examiner à nouveau les résolutions en avril prochain, une échéance qui dépasse la date fixée pour le départ d'Israël de l'Unesco. On ignore si la décision israélienne a été prise en tenant compte du fait qu'un départ de l'agence rendrait finalement caduc tout engagement.

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BRUXELLES - Un diplomate iranien, remis mardi par l'Allemagne à la Belgique, a été inculpé hier de tentative d'assassinat terroriste et de préparation d'une infraction terroriste, dans le cadre de l'enquête sur la tentative d'attentat déjouée le 30 juin contre un rassemblement d'opposants iraniens à Villepinte, près de Paris, a annoncé le parquet fédéral belge.

Ce diplomate, identifié par le parquet sous le nom d'Assadollah A., était en poste en Autriche depuis 2014 et avait été arrêté en Allemagne. Il est soupçonné d'avoir demandé à un couple d'origine iranienne arrêté le 30 juin à Bruxelles de commettre un attentat à la bombe contre ce rassemblement des Moudjahidines du peuple iranien, considérés comme des terroristes par Téhéran.

La France a accusé au début du mois l'Iran d'avoir commandité le projet d'attentat de Villepinte et a gelé pour six mois les avoirs de deux Iraniens et de la Direction de la sécurité intérieure du ministère iranien du Renseignement.

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PARIS - Le gouvernement étudie toutes les options concernant l'organisation d'EDF, y compris le statu quo, a déclaré hier le ministre de la Transition écologique, François de Rugy.

Ces déclarations interviennent alors que différents scénarios de modification de la structure de l'électricien public circulent depuis près d'un an, parmi lesquels une scission de ses activités nucléaires, et à quelques jours de l'annonce de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), un texte qui précisera notamment l'avenir des centrales nucléaires d'EDF.

"Nous pensons peut-être qu'il faudrait faire évoluer (l'organisation) mais nous allons faire en quelque sorte un comparatif des avantages et des inconvénients des différentes solutions, y compris du statu quo", a dit François de Rugy en marge d'un événement sur l'innovation organisé par EDF.

Prié de dire à quelle échéance cette réflexion pourrait aboutir, le ministre a évoqué la possibilité qu'un projet soit prêt au moment de la présentation de la PPE, prévue à la fin du mois, ou ultérieurement.