WASHINGTON - Donald Trump a annoncé aujourd'hui que des droits de 25% allaient être appliqués sur 50 milliards de dollars d'importations en provenance de Chine. Pékin a aussitôt promis de riposter.

"Il n'y a pas de guerre commerciale", a pourtant affirmé le président américain après la diffusion par la Maison blanche du communiqué dans lequel il souligne que ces droits frapperont en particulier des produits technologiques.

Il a ajouté que de nouvelles mesures de rétorsion seront prises si la Chine riposte par des barrières tarifaires ou non tarifaires ou si elle sanctionne des entreprises américaines.

A Pékin, le ministère chinois du Commerce s'est "fermement" élevé contre cette décision et a dit n'avoir d'autre choix que de répliquer. En conséquence, des droits de douane d'une "ampleur et d'une intensité similaires" seront appliqués à des produits américains importés.

"La Chine ne veut pas d'une guerre commerciale mais la partie chinoise n'a d'autre choix que de s'opposer fermement au comportement myope des Etats-Unis qui va nuire aux deux parties", a commenté le ministère sur son site internet.

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PARIS - Après une semaine de crispations, Emmanuel Macron et le président du Conseil italien Giuseppe Conte ont scellé leur "entente parfaite" aujourd'hui à Paris, exprimant leur volonté de renforcer leur coopération sur les questions migratoires et de la réforme de la zone euro.

Le président français a reçu à l'Elysée le nouveau chef du gouvernement italien pour un déjeuner de travail qu'il a décrit comme "amical", essentiellement consacré à ces deux questions délicates, à dix jours de Conseil européen de Bruxelles.

"Il y a eu des jours un peu tumultueux mais nous avons une entente parfaite", a dit Giuseppe Conte lors d'une conférence de presse commune. "Le fait même que je sois ici aujourd'hui est la réponse la plus éloquente."

A ses côtés, Emmanuel Macron, qui avait fustigé la décision italienne de ne pas laisser accoster l'Aquarius, un navire rempli de migrants, a exprimé le souhait que la France et l'Italie continuer de travailler "main dans la main, ensemble" sur la question de l'immigration et de la réforme de la zone euro, sur laquelle les deux dirigeants ont revendiqué une "forte convergence" et une "communauté de vues".

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KABOUL - Le mollah Fazlullah, chef des taliban pakistanais, a été tué lors d'un raid de l'aviation américaine en Afghanistan, a annoncé le ministère de la Défense à Kaboul.

L'état-major américain avait fait état hier d'une frappe dans la province afghane de Kunar, frontalière du Pakistan, qui visait selon lui un haut responsable de l'insurrection. Un membre de l'administration américaine avait précisé qu'il s'agissait probablement de Fazlullah.

Fazlullah était l'homme le plus recherché au Pakistan, responsable de nombreuses attaques et de sanglants attentats, notamment un massacre commis en 2014 dans une école de Peshawar, où 132 enfants avaient péri.

Il était également jugé responsable de l'attentat commis en 2012 contre la jeune Malala Yousafzai, avocate de l'éducation des filles qui a ensuite reçu le prix Nobel de la paix.

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ADEN - Les forces yéménites soutenues par la coalition formée par l'Arabie saoudite, qui ont lancé il y a deux jours la plus vaste offensive du conflit en direction d'Hodeïda, ont pris aujourd'hui le contrôle de son aéroport, ont annoncé à Reuters un habitant et deux représentants de l'armée yéménite.

Les avions de la coalition ont pilonné les zones côtières au sud-est de la ville tenue par les rebelles chiites. Ils ont aussi ciblé les tireurs d'élite Houthis placés dans les écoles et d'autres bâtiments du quartier de Manzar, ont dit des habitants de ce quartier qui jouxte l'aéroport d'Hodeïda.

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WASHINGTON - La mesure de libération sous caution de Paul Manafort, l'ancien directeur de campagne de Donald Trump, a été révoquée par une juge fédérale qui a ordonné son placement en détention préventive.

Manafort comparaissait devant la juge fédérale Amy Berman Jackson, devant laquelle il a plaidé non coupable des faits présumés de subornation de témoin dont l'accuse le procureur spécial Robert Mueller dans l'enquête sur une possible ingérence russe dans l'élection présidentielle de 2016 aux Etats-Unis.

La magistrate a déploré qu'il ait traité cette procédure judiciaire comme un "exercice de marketing".

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PARIS - La CGT-cheminots a annoncé aujourd'hui la poursuite en juillet de la grève contre la réforme de la SNCF, au-delà du 28 juin, échéance convenue en intersyndicale, s'attirant les foudres des autres centrales pour son cavalier seul qui pourrait entraîner la rupture du front syndical dès la semaine prochaine.

"Nous voyons une réforme idéologique et pour nous ça menace le système ferroviaire, ça menace les droits des salariés et donc nous allons poursuivre sur le mois de juillet", a déclaré sur Franceinfo Laurent Brun, le secrétaire général des cheminots de la CGT, premier syndicat à la SNCF (34%).

Le ministère des Transports a jugé "regrettable que la CGT persiste dans sa posture" alors que le Parlement a définitivement voté la réforme jeudi.

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PARIS - Les syndicats majoritaires du site de PSA à Vesoul (Haute-Saône) ont signé un accord avec la direction permettant d'augmenter le temps de travail hebdomadaire sans compensation salariale complète, a-t-on appris de sources syndicales.

Les salariés, qui travailleront 37 heures 45 minutes à partir de septembre, verront leur rémunération augmenter de 3,1%. C'est une augmentation moindre que ce que prévoyait la loi avant une nouvelle disposition des ordonnances Macron permettant aux entreprises de moduler le temps de travail et la rémunération horaire sans avoir à justifier de difficultés économiques.

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PARIS - Les actionnaires de Renault ont approuvé à une courte majorité la rémunération de 7,4 millions d'euros du PDG Carlos Ghosn au titre de l'année 2017, évitant de justesse une crise à la tête du groupe automobile alors que celui-ci explore les moyens de renforcer ses liens avec son partenaire Nissan.

L'assemblée générale, qui a également octroyé à Carlos Ghosn un nouveau mandat de quatre ans, s'est prononcée à 56,5% en faveur de son enveloppe de rémunération au titre de l'an dernier, qui s'ajoute aux 9,2 millions d'euros touchés au titre de ses fonctions chez Nissan.

Le PDG, dont les éléments de salaire avaient été rejetés par l'AG en 2016 puis validés l'année suivante, a accepté de réduire de 30% environ sa rémunération pour 2018 afin de s'assurer le soutien de l'Etat français à son renouvellement.

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PARIS - Les conditions de départ de Georges Plassat, ancien dirigeant de Carrefour, et le niveau de rémunération de son successeur Alexandre Bompard ont dominé les débats aujourd'hui au cours d'une assemblée générale houleuse.

A l'issue d'une réunion émaillée de huées et de sifflets de membres de la CFDT, mais aussi de protestations d'actionnaires hostiles aux sommes allouées aux dirigeants face aux contre-performances du distributeur, les résolutions concernant les rémunérations ont été votées avec un faible score.

L'ancien PDG de Carrefour, qui a quitté le groupe en juillet 2017 à l'âge de 68 ans et a fait valoir ses droits à la retraite, a bénéficié d'une indemnité de non-concurrence d'un montant brut de 3,98 millions d'euros contestée par certains investisseurs.