WASHINGTON - Hillary Clinton dans le camp démocrate et Donald Trump chez les républicains partent grands favoris du "Super Tuesday" qui verra ce soir onze Etats voter pour les primaires en vue de l'élection présidentielle.

Portée par son triomphe sur Bernie Sanders en Caroline du Sud, où l'électorat noir l'a plébiscitée à près de 90%, Hillary Clinton s'est d'ores et déjà projetée sur un possible duel face à Donald Trump le 8 novembre.

D'après les compilations du site Real Clear Politics, Clinton est en tête en Alabama, dans l'Arkansas (dont son mari Bill fut le gouverneur au début de sa carrière), dans le Colorado, en Georgie, dans le Minnesota, en Oklahoma, dans le Tennessee, au Texas et en Virginie. Sanders part gagnant dans son Etat, le Vermont, dont il est sénateur et talonne la favorite dans un autre Etat du nord-est, le Massachusetts.

Trump est donné gagnant en Alabama, en Georgie, dans le Massachusetts, dans le Tennessee, dans le Vermont et en Virginie. Les jeux sont plus serrés en Alaska, dans le Minnesota et dans l'Oklahoma, trois Etats où il émerge en tête des intentions de vote mais où Ted Cruz et/ou Marco Rubio le talonnent. Dans le Texas, dont il est sénateur, Cruz est devant, ainsi qu'en Arkansas.

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GENEVE - Un nouveau cycle de négociations sur la paix en Syrie s'ouvrira le 9 mars, a annoncé l'émissaire de l'Onu.

Staffan de Mistura entendait initialement reprendre les pourparlers le 7 mars, mais l'échéance a été repoussée pour des raisons logistiques et pour vérifier que la trêve instaurée vendredi se prolonge.

Depuis son entrée en vigueur samedi, elle est globalement respectée, même si le gouvernement et l'opposition s'accusent mutuellement de la violer régulièrement.

BERLIN - L'accord de cessation des hostilités entré en vigueur ce week-end en Syrie apporte une "lueur d'espoir" dans le conflit, affirme le président syrien Bachar al Assad dans une interview accordée à la chaîne de télévision allemande ARD.

"Nous remplirons notre part pour faire en sorte que tout cela fonctionne", dit-il dans un extrait de cette interview diffusée mardi par la chaîne.

"Les terroristes ont enfreint cet accord dès le premier jour", affirme le président syrien. "L'armée syrienne s'abstient elle d'y répondre afin de donner à cet accord une chance de durer", ajoute-t-il. "Mais il y a des limites et tout dépend de l'autre camp."

Il ajoute que la population syrienne subit une "catastrophe humanitaire". Son allié russe a réclamé mardi la fermeture de la frontière turque par laquelle transitent selon lui des armes cachées dans des convois d'aide humanitaire.

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GENEVE - Depuis le début de l'année, quelque 131.724 personnes ont franchi la mer Méditerranée, soit un peu moins qu'au cours du premier semestre 2015, a annoncé l'agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Dénonçant l'incapacité des pays européens à trouver des solutions communes et la mise en oeuvre, "pays après pays", de nouvelles restrictions aux frontières, le HCR a ajouté que "l'Europe (était) au bord d'une crise humanitaire qu'elle a largement provoquée elle-même".

Du fait des fermetures de frontières, le nombre de réfugiés et de migrants bloqués en Grèce a atteint les 24.000 en date de lundi soir, dont 8.500 à Idomeni, une petite localité située près de la frontière macédonienne.

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PARIS - Le démantèlement de la partie sud du camp de migrants de Calais s'est accéléré dans le calme, après les incidents survenus lundi entre forces de l'ordre et des militants.

"Nous avons aujourd'hui libéré une zone d'environ 10.000 mètres carrés, à peu près le double d'hier", a déclaré à Reuters Etienne Desplanques, directeur de cabinet de Fabienne Buccio, la préfète du Pas-de-Calais. "Il n'y a pas eu d'affrontement, les 'No borders' sur place ont été maintenus à distance."

Il a fait état du départ de 29 migrants qui ont quitté le camp en bus pour quatre destinations dans le sud de la France.

Lundi, 5.000 mètres carrés de la zone avaient été évacués et 43 départs de migrants vers des centres d'accueil (Hérault et Gironde) avaient été constatés.

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PARIS - François Hollande et Manuel Valls multiplient les gestes d'apaisement pour éviter un blocage de la réforme du Code du travail et une mobilisation durable des syndicats et des mouvements de jeunes.

Le chef de l'Etat a jugé "légitimes" mardi les interrogations sur le texte, critiqué par l'ensemble des syndicats et une partie des socialistes, et assuré qu'il serait modifié.

Le Premier ministre a promis quant à lui de réunir les députés socialistes en séminaire la semaine prochaine, en plus des partenaires sociaux, et s'est dit prêt à discuter du futur barème des indemnités prud'homales, un des principaux points de blocage à gauche et chez les syndicats.

Son entourage avait précisé lundi que le plafonnement des indemnités serait conservé mais qu'il était possible de "faire bouger les curseurs", sur ce sujet comme sur la définition des motifs de licenciement économique.

Malgré le report de 15 jours de la présentation du texte au conseil des ministres, une vingtaine d'organisations de jeunesse ancrées à gauche appellent à une journée d'actions et d'initiatives le 9 mars pour obtenir son retrait.

Cette mobilisation sera le prélude d'une journée de manifestations le 31 mars préparée à la fois par les mouvements de jeunes et des syndicats de salariés.

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PARIS - Plusieurs milliers d'emplois ont été créés en France depuis la promulgation de la loi dite Macron en août dernier, notamment grâce à la libéralisation du transport en autocars et à l'ouverture des commerces le dimanche et en soirée.

Dans un rapport publié mardi, France Stratégie relève que l'ouverture à la concurrence du transport par autocar a permis de créer 1.300 emplois directs en six mois, avec environ 1,5 million de passagers transportés dans l'intervalle.

Le ministre de l'Economie a quant à lui indiqué mardi que les ouvertures dominicales et en soirée des commerces avaient d'ores et déjà créé "plusieurs milliers d'emplois".

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PARIS - Marine Le Pen s'est rendue au salon de l'Agriculture en terrain presque conquis et avec l'Europe dans le collimateur après l'accueil houleux réservé les jours précédents à François Hollande et à son Premier ministre Manuel Valls.

La présidente du Front national, qui devait passer dix heures dans les allées du salon, bénéficie depuis 2012 d'une montée en puissance du vote FN chez les agriculteurs et les habitants des zones rurales.

Marine Le Pen, qui a été notamment rejointe par la députée FN Marion Maréchal-Le Pen, a appelé d'emblée à la démission du commissaire européen à l'Agriculture Phil Hogan.

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PARIS - Les industriels et grands distributeurs ont accepté de mettre fin à la "spirale à la baisse" des prix du lait lors des négociations commerciales annuelles avec leurs fournisseurs, a annoncé le ministre de l'Agriculture.

Ces négociations tarifaires, entamées en novembre, ont pris fin lundi soir après des mois de tensions entre les différents acteurs sur fond de crise agricole et de guerre des prix.

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PARIS - Les immatriculations de voitures neuves ont augmenté de 13% en données brutes le mois dernier en France par rapport à février 2015.

Cette hausse profite notamment aux constructeurs français, en particulier Renault (+14,9%) et dans une moindre mesure Peugeot Citroën (+9,8%).

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PARIS - L'ex-ennemi public numéro 1 Redoine Faïd et huit autres accusés sont jugés depuis mardi pour un braquage au cours duquel la policière municipale Aurélie Fouquet a été tuée en 2010, provoquant une onde de choc dans les forces de l'ordre.

Considéré comme le chef d'une bande armée, Redoine Faïd n'est pas jugé pour meurtre, contrairement à certains de ses co-accusés, mais pour "récidive de tentative de vol en bande organisée avec usage ou menace d'armes".

Les investigations n'ont pas établi son implication directe dans la course-poursuite et la fusillade qui a coûté la vie à la fonctionnaire de 26 ans à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne). Il encourt néanmoins la réclusion criminelle à perpétuité.