BARCELONE - Le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy s'est rendu aujourd'hui à Barcelone, pour la première fois depuis le début de la crise sur l'indépendance de la région, et a appelé les électeurs à se mobiliser lors des élections du 21 décembre pour "rétablir la normalité".

Cette visite est la première de Mariano Rajoy depuis qu'il a ordonné le placement sous tutelle de la généralité catalane après la déclaration d'indépendance unilatérale votée par le parlement local le 27 octobre.

"Nous voulons une très forte participation pour ouvrir une nouvelle ère politique de tranquillité, de normalité, de coexistence et de respect", a déclaré le chef du gouvernement aux élus de sa formation, le Parti populaire (PP).

"Nous devons rétablir d'urgence la normalité en Catalogne pour réduire la tension sociale et arrêter les dégâts sur l'économie", a-t-il ajouté.

Malgré leur opposition à ce scrutin régional anticipé imposé par Madrid pour sortir de l'impasse politique, les deux formations indépendantistes, le PDeCat du président déchu de la région Carles Puigdemont et l'ERC, ont accepté d'y participer.

Les deux partis ne sont toutefois pas parvenus à s'entendre sur la formation d'une liste commune, réduisant ainsi leurs chances d'obtenir une majorité absolue dans le prochain parlement régional. Le CUP, formation d'extrême gauche qui soutenait le gouvernement de Carles Puigdemont, a décidé dimanche de participer à ce scrutin. Samedi, quelque 750.000 personnes ont défilé à Barcelone pour demander la libération des dirigeants indépendantistes emprisonnés.

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LONDRES - La Grande-Bretagne ne présentera pas de chiffre, ni de formule, sur ce qu'elle estime devoir à l'Union européenne dans le cadre de sa sortie du bloc communautaire, a déclaré aujourd'hui le ministre britannique du Brexit David Davis.

Négociateurs européens et britanniques ne cachent pas leur frustration face à la lenteur des discussions qui achoppent toujours sur le montant de la facture que Londres doit acquitter au titre de ce divorce.

Michel Barnier, qui conduit la délégation européenne, a estimé que la Grande-Bretagne avait deux semaines pour "honorer ses engagements" et sortir de l'impasse avant le sommet européen des 14 et 15 décembre.

La Première ministre britannique Theresa May soutient qu'elle ne peut pas fournir un montant de cette facture tant que son gouvernement se sait pas qu'elle seront les termes de la future relation entre Londres et Bruxelles.

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HANOI - Donald Trump a déclaré aujourd'hui qu'il partageait les conclusions des agences américaines du renseignement sur la réalité d'une ingérence russe dans l'élection présidentielle qu'il a remportée l'an dernier.

"Pour ce qui est de savoir si je le crois ou pas, je suis avec nos agences, surtout telles qu'elles sont actuellement constituées", a dit le président américain lors d'une conférence de presse à Hanoï. "Telles qu'elles sont actuellement dirigées, par des gens bien, je crois tout à fait à nos agences de renseignement."

Quelques heures plus tôt, à bord d'Air Force One, il avait pourtant dit croire en la sincérité de Vladimir Poutine, avec lequel il s'est brièvement entretenu samedi en marge du sommet du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC) et qui a réaffirmé que son pays n'avait pas cherché à s'immiscer dans l'élection de 2016 aux Etats-Unis.

Plusieurs personnalités politiques américaines s'étaient émues que Trump accorde plus de crédit au président russe qu'à ses propres agences du renseignement, qui ont conclu à une ingérence de Moscou dans un rapport déclassifié début janvier, avant l'investiture du 45e président des Etats-Unis.

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MANILLE - Le président américain, Donald Trump, est arrivé aujourd'hui à Manille, la capitale des Philippines, pour participer au sommet annuel des dirigeants de l'Asean (Association des nations de l'Asie du Sud-Est).

Les Philippines sont la dernière étape d'une tournée asiatique qui l'a également conduit au Japon, en Chine et en Corée du Sud. Quelques heures avant son arrivée à Manille, la police anti-émeutes a dispersé au canon à eau des centaines de manifestants anti-américains qui tentaient de marcher sur l'ambassade des Etats-Unis.

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BEYROUTH - Le président libanais Michel Aoun a affirmé aujourd'hui que le Premier ministre Saad Hariri ne disposait que d'une liberté restreinte en Arabie saoudite, pays depuis lequel il a annoncé sa démission il y a une semaine.

Saad Hariri vit "dans des circonstances mystérieuses" à Ryad où les autorités "ont imposé un degré de restriction sur sa liberté", estime Michel Aoun dans un communiqué diffusé par les services de la présidence libanaise.

Le pouvoir saoudien, poursuit le président libanais, a "imposé des conditions sur sa résidence et sur ses contacts y compris avec les membres de sa famille".

Le président libanais avait demandé samedi à l'Arabie saoudite de clarifier les raisons qui empêchaient le Premier ministre démissionnaire de rentrer à Beyrouth.

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PARIS - Alain Juppé a démenti aujourd'hui souhaiter la constitution d'une liste commune avec La République en Marche aux élections européennes de mai 2019, soulignant qu'on n'en était "pas là" quelles que soient ses marques de sympathie envers Emmanuel Macron.

Le maire (Les Républicains) de Bordeaux a adressé vendredi un satisfecit au chef de l'Etat, lors d'une rencontre avec la presse diplomatique, louant notamment son discours sur l'Europe du 26 septembre, auquel il aurait "peu de choses à changer".

L'ancien Premier ministre aurait confié à cette occasion à Sud Ouest son souhait de voir se constituer un "grand mouvement central" pour les élections européennes. "La question est de savoir qui en prendra le leadership. Mais si Macron reste dans la ligne de son discours à la Sorbonne, je ne vois pas d’incompatibilité", aurait-il dit selon le quotidien régional. Des propos relayés dimanche par Le Figaro, notamment.

"Liste commune avec E.Macron aux européennes ? On n'en est pas là, quoi que me prête Le Figaro. Fausse nouvelle, une fois de plus !", a répondu Alain Juppé dimanche après-midi sur son compte Twitter.

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PARIS - Stéphane Richard, PDG d'Orange, a émis des doutes dimanche sur le modèle économique de son concurrent Altice, la maison mère de SFR, dont le cours de Bourse a dévissé ces derniers jours, provoquant une vaste réorganisation de l'état-major du groupe fondé par Patrick Drahi.

"Qu'est-ce qui fait qu'une entreprise marche ? C'est une stratégie un peu constante, une stabilité managériale (...), ce sont des équipes très motivées. Où sont tous ces critères de succès chez Altice? C'est ça la question", a-t-il observé lors du "Grand Jury" de RTL, LCI et Le Figaro.

Stéphane Richard a également évoqué un "problème de modèle" chez Altice, qui a investi massivement dans les contenus, en particulier dans les droits sportifs comme ceux du football, alors qu'Orange a privilégié les partenariats pour les contenus et investi fortement dans le développement de la fibre optique.

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PARIS - L'ancienne porte-parole de La France insoumise (LFI) Raquel Garrido confirme dans une interview accordée au Journal du Dimanche qu'elle quitte la vie politique pour se consacrer à ses activités médiatiques.

L'avocate, chroniqueuse dans l'émission Les Terriens du dimanche sur C8, explique que le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) comptabilisait "ses passages à l'antenne en temps de parole France insoumise", ce qui créait "un déséquilibre sur la chaîne".