Si historiquement la réunion d’octobre de la Banque centrale européenne (BCE) est l’occasion de faire le point sur l’économie et de préparer ses prévisions pour l’année suivante (qui sont historiquement dévoilées en décembre), le rendez-vous d’hier n’avait pas ce caractère-là. C’est ce qu’a constaté John Plassard, spécialiste en investissement chez Mirabaud.

En effet, entre annonces de (re)confinement dans la majeure partie des pays européens face à la très forte progression des cas de coronavirus et une économie qui n'arrive toujours pas à redresser la tête, Christine Lagarde se devait de rassurer et de réaffirmer la volonté de l'institution de prendre des dispositions supplémentaires de soutien monétaire d'ici à la fin de l'année.

Surtout que les dernières réunions ont clairement montré des désaccords à peine voilés entre les membres du conseil des gouverneurs.

Si Christine Lagarde a opté pour un statu quo de sa politique monétaire, John Plassard note qu'elle a cependant tenu à passer un message fort pour rassurer les marchés et investisseurs en indiquant, entre autres que les équipes de la BCE chargées de proposer des ajustements de la politique monétaire étaient déjà au travail en vue d'annonces attendues lors de la prochaine réunion du conseil de gouverneurs le 10 décembre.

" Parmi celles-ci on peut imaginer qu'il y aura une nouvelle extension du programme d'achats d'urgence (PEPP), en taille et dans le temps ", avance John Plassard, en prévenant que " si cela ne devait pas être le cas, le marché pourrait aller plus bas, bien plus bas ".