La première cotation de cette start-up, prévue le 20 juin, est l'une des plus attendues de l'année à Wall Street et elle devrait constituer un nouveau test de l'appétit des investisseurs pour les jeunes entreprises du numérique prometteuses mais non rentables.

Elle intervient après les introductions en Bourse (IPO) de Pinterest, Zoom Video Communications et Beyond Meat. Les deux plus grosses IPO de l'année pour l'instant, celles d'Uber et de Lyft, n'ont pas convaincu les investisseurs, les titres évoluant sous leur prix d'introduction.

Slack va pour sa part débuter en Bourse via une cotation directe et non via une IPO.

Basée à San Francisco, cette start-up compte parmi ses clients des entreprises comme Electronic Arts, Nordstrom et Ford.

"Les utilisateurs (...) passent plus de 9 heures par jour sur Slack, dont 90 minutes en utilisation active sur la plate-forme dans une journée de travail type", a déclaré le directeur général, Stewart Butterfield, lors d'une conférence téléphonique.

Slack est en concurrence avec Teams de Microsoft, Google Hangouts, Webex Teams de Cisco Systems, Workplace de Facebook et d'autres applications professionnelles collaboratives.

Pour l'exercice fiscal en cours, qui s'achèvera fin janvier 2020, Slack prévoit un chiffre d'affaires compris entre 590 et 600 millions de dollars (513-522 millions d'euros), soit une croissance de 47% à 50% par rapport à l'année précédente.

La société anticipe une perte d'exploitation ajustée comprise entre 192 millions et 182 millions de dollars et une prévision de facturations sur l'ensemble de l'année de 725 millions à 745 millions de dollars, soit une hausse de 40% à 44% par rapport à l'exercice précédent.

Au premier trimestre clos le 30 avril, Slack a dégagé un chiffre d'affaires en hausse de 67% à 134,8 millions de dollars et comptait 95.000 clients payants. La perte d'exploitation ajustée sur la période s'est établie à 33,8 millions de dollars après une perte de 20,2 millions de dollars un an plus tôt.

Slack prévoit un bond de 51% à 53% de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre à 139-141 millions de dollars pour une perte ajustée comprise entre 77 et 75 millions de dollars.

(Ankit Ajmera et Soundarya J à Bangalore; Claude Chendjou pour le service français, édité par Bertrand Boucey)