Pékin (awp/afp) - La banque d'affaires privée chinoise China Renaissance, dont la disparition soudaine du fondateur a été très médiatisée en février, est dans l'incapacité de publier ses résultats annuels, ce qui entraîne la suspension de sa cotation en Bourse, a annoncé l'entreprise.
China Renaissance est spécialisée dans les investissements dans la tech, un secteur touché ces dernières années par un tour de vis réglementaire des autorités, qui a fait perdre en Chine des milliards de dollars de capitalisation aux entreprises de l'internet.
Le groupe a été fondé par Bao Fan, un important homme d'affaires chinois, injoignable depuis février mais qui "coopère" avec les autorités à une enquête, selon China Renaissance.
En son absence, l'entreprise est "dans l'incapacité" de terminer l'audit des comptes et de signer le rapport sur ses résultats annuels 2022, a indiqué dimanche China Renaissance dans un communiqué.
La non publication des comptes de l'entreprise entraîne la suspension immédiate de sa cotation à la Bourse de Hong Kong où China Renaissance est coté.
Le groupe avait indiqué le 16 février ne pas être "en mesure de contacter (son PDG) Bao Fan".
La disparition de l'homme d'affaires de 52 ans laisse craindre une nouvelle vague de reprise en mains du secteur financier par les autorités chinoises.
Le président chinois Xi Jinping mène ces dernières années une croisade contre la corruption, qui a conduit nombre de chefs d'entreprise en prison, notamment dans le secteur financier et celui des nouvelles technologies.
En 2017, le magnat canadien d'origine chinoise Xiao Jianhua s'était volatilisé alors qu'il se trouvait dans un hôtel à Hong Kong.
Réputé proche de certaines personnalités du pouvoir, l'homme d'affaires avait été enlevé par des agents de Pékin, selon des informations de presse de l'époque.
M. Xiao était au moment de son arrestation l'un des hommes les plus riches de Chine, avec une fortune estimée à 6 milliards de dollars.
Il a finalement été condamné l'an dernier à 13 ans de prison pour fraude.
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