L'inflation US (CPI) ne s'assagit pas aussi vite que prévu : elle progresse de +0,1% au lieu de -0,1 à -0,2% attendu.
Le Département du Travail révèle que l'indice des prix à la consommation américain s'établit à 8,3% en août (sur 12 mois) : le taux annuel est donc en baisse après celui de 8,5% du mois précédent, mais la communauté financière anticipait un repli à 8,00%, dans le sillage du recul des prix des carburants.

En données 'core', hors énergie (+23,8%, à cause du gaz) et produits alimentaires (+11,4%), deux catégories traditionnellement volatiles, le taux d'inflation annuel s'est établi à 6,3% (+0,1%) le mois dernier, un niveau là aussi supérieur à celui de 6% qu'anticipaient Jefferies et la plupart des brokers comme Goldman Sachs.

Ceci dément l'espoir que le pic d'inflation ait eu lieu au mois de juillet.

Le coup au moral est rude : Wall Street décroche de -3%, le rendement des Treasuries à dix ans reprend 9 points de base, à 3,452%, flirtant avec les pires niveaux de la mi-juin.
Mais il y a beaucoup plus spectaculaire: '2 ans' s'envole de +21Pts au-delà des 3,78%, le '1 an' de près de +25Pts à 3,92%, record annuel pulvérisé et rendement plus observé depuis août 2007.
Le '30 ans' en revanche n'affiche +3Pts à 3,5400% : le scénario de la récession est bien 'pricé' avec cet écart de près de 40Pts avec le '1 an' (à quand remonte un tel écart au cours du 21ème siècle) ?

Le Bund allemand se tend de +9Pts direction de 1,734% (les 1,75% inscrit avant hier ont été re-testés ce mardi), nos OAT affichent +8Pts à 2,295%, les BTP italiens (+6Pts 'seulement') renouent avec les 4,00% et les 'Bonos' ibériques se tendent de +7Pts à 2,866%.


Ce matin, les marchés avaient réagi positivement à l'indice ZEW en vertu du principe 'mauvaise nouvelle = bonne nouvelle : le Bund se stabilisait vers 1,645%, nos OAT vers 2,20%.
Déception en effet du côté du baromètre ZEW du climat économique pour l'Allemagne : ce baromètre a chuté de 6,6 points pour atteindre une valeur de -61,9 en septembre, tandis que celui de la situation économique a diminué bien plus fortement de 12,9 points pour s'établir actuellement à -60,5.

'La perspective de pénuries d'énergie en hiver a rendu les attentes encore plus négatives pour une grande partie de l'industrie allemande. En outre, la croissance en Chine est évaluée de manière moins favorable', explique Achim Wambach, le président de l'institut ZEW.

Pour l'ensemble de la zone euro, le sentiment des experts des marchés financiers concernant le développement économique a chuté de 5,8 points à -60,7 et celui de la situation actuelle a plongé encore plus fortement, de 16,9 points à -58,9.du sentiment des investisseurs en Allemagne, qui pourrait alimenter les craintes sur la croissance européenne.

Les 'Gilts' britanniques n'échappent pas à la purge et se dégradent de +11,2Pts vers 3,1950%... du jamais vu depuis juin 2011, le sommet des 3,09% de décembre 2013 est pulvérisé: prochaine résistance à 3,75% !


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