Les taux d'intérêt ont littéralement plongé à pic à 14H30, dans des proportions peut-être inégalées cette année, avec une décrue des taux courts qui pourrait être survenue lors d'une annonce majeure de la FED comme celle de Noël 2018 (arrêt brutal du resserrement monétaire et abaissement immédiat du loyer de l'argent), de la mi-mars 2020 ('quantitative easing' ou juillet 2012 ('whatever it takes').

Pourtant la FED n'a pas réagi dans le sens espéré (Esther George déclare que 'le chemin est encore long pour juguler l'inflation'), ni rien annoncé... mais les marchés se comportent comme si elle allait le faire avant Thanksgiving.

Et ce, sur la foi de la seule publication de l'indice des prix à la consommation américain qui ressort inférieur aux attentes en octobre (7,7% contre 7,9% estimé) aux Etats Unis: c'est un véritable mini-krach à la hausse qui se matérialise sur l'obligataire avec un '2 ans' qui se détend de plus de 30Pts vers 4,34%, le '10 ans' de -20Pts à 3,84%, le '30 ans' refluant de 4,26 vers 4,10%.
Les anticipations de 'taux final' de la FED chutent brusquement de 5% vers 4,50/4,60%, ce qui est énorme en réalité pour un prétexte qui reste sujet à caution.

Le 'CPI' d'octobre est en effet le 1er chiffre un peu rassurant mais la hausse du prix des carburants aux Etats Unis a été délibérément freinée par le recours aux stocks stratégiques (tombés au plus bas depuis 1980), afin de rassurer les électeurs en amont des Midterm (par rapport à l'inflation réelle).

Hors énergie (+17,6%) et produits alimentaires (+10,9%), deux catégories traditionnellement volatiles, la hausse séquentielle s'établit à +0,3% et le taux d'inflation annuel s'établit à 6,3% le mois dernier, un niveau là-aussi un peu inférieur à celui qu'anticipait le marché (+6,5%, après +6,6% en octobre)... mais c'est encore 3,8 fois supérieur à l'objectif des 2%.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont progressé de +5.000 la semaine dernière, mais cela pourrait brutalement changer cette semaine avec les dizaines de milliers de licenciements annoncés par les géants de la 'tech' et des réseaux sociaux (Meta, Intel, Twitter, Twilio, etc.).

En Europe, nos OAT affichent -20Pts à 2,49%, les Bunds -18Pts à 1,999% (retour sous le seuil psychologique des 2%), les BTP italiens -26Pts à 4,015%.
Outre Manche, l'embellie apparaît moins tonitruante avec -13Pts vers 3,315%

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