5.6.20 Global Flows Map

Semaine du 1er au 7 Juin 2020

Incroyable mais vrai ! Tout indique que les entreprises américaines ont recruté au mois de mai, avec 2.5 millions d’emplois créés, la plupart dans les secteurs les plus durement touchés par la pandémie de coronavirus (construction, loisirs, services à la personne, ventes au détail notamment). Le taux de chômage est tombé à 13.3 % de la population active le mois dernier (contre 14.7% en avril), alors que le consensus le voyait pourtant monter à 19.8% !

En toute logique, les marchés actions ont salué cette nouvelle en progressant très fortement.

Le Dow Jones Industrial Average a ainsi bondi de 6.81%, le S&P 500 prenait 4.91% à 3193.93 tandis que le Nasdaq Composite gagnait 3.42%. Ce dernier n’est maintenant plus qu’à 0.25% sous le plus haut atteint à la mi-février. Il faut également souligner la surperformance des petites capitalisations (Russell 2000 en hausse de 8.11%). Par ailleurs, une importante rotation sectorielle est en train de prendre forme. Si tous les secteurs ont fini la semaine en territoire positif, ceux qui ont été les plus laminés depuis le début de l’année ont cette fois surclassé les indices larges. Ainsi, l’énergie gagnait +15.41% sur la semaine, dans le sillage des prix du pétrole qui s’envolaient de 11.44% (brut WTI) suite au prolongement d’un mois de l’accord de baisse de la production entre l’OPEP et la Russie. Les espoirs d’une reprise économique un peu plus rapide qu’espéré ont également soutenu d’autres secteurs cycliques comme les valeurs financières (+12.16%) et industrielles (+10.52%). En revanche, la santé (+0.23%), les biens de consommation de base (+1.89%), les services d’utilité publique (+2.36%), les telecoms (+2.38%) ainsi que la tech (+3.65%) ont fini en queue de peloton.

Les marchés émergents (MSCI EM en hausse de 7.77%) et l’Asie (Nikkei 225 : +4.51%, Shanghai Composite : 2.75%) suivaient la tendance, bien que les données macros sur la Chine ne prêtent pas à l’optimisme : exportations en baisse de 3.3% en mai, tandis que les importations s’écroulaient de 16.7%.

Les marchés européens ont terminé la semaine sur une note beaucoup plus positive (MSCI EMU : +9.32%), aidés en cela par la Banque Centrale Européenne qui a annoncé le 4 juin l’extension de son programme d’achat de dettes, en le portant à 1350 milliards d’euros, offrant ainsi un soutien massif au vieux continent, plus en ligne avec celui mis en œuvre par la Réserve Fédérale outre-Atlantique. Du coup, la paire EUR-USD poursuivait sa remontée à 1.1313 (+1.68% WTD, troisième semaine d’affiliée dans le vert).

En revanche, les emprunts d’Etat souffraient en réaction à ces annonces. Le rendement du 10 ans américain s’établit maintenant à 0.91%, un plus haut depuis plus de deux mois. Le taux des bons du Trésor américain à 3 mois restait quasiment inchangé à +0.15%. Le rendement du Bund à 10 ans est passé quant à lui de -0.45% à -0.28%.

Sur les marchés de crédit, c’était de nouveau le beau fixe partout, avec amplification du mouvement de la semaine dernière sur les titres à haut rendement et sur la dette émergente (IG EUR : +1.16%, IG USD : +1.28%, HY EUR : +2.68%, HY USD : +3.01%, dette émergente en devises locales : +2.61%).

Enfin, à l’instar des emprunts d’Etat et autres actifs de réserve, l’or a été victime du regain d’optimisme, en perdant 3.49% à $1676.20 l’once.

Poursuivez la lecture : https://www.trackinsight.com/en/weekly-flow-report/2020-06-05/global

5.6.20 Global aggregated flows

5.6.20 Global aggregated performance5.6.20 Global winner loser