13.03.20 Global Flows Map

Semaine du 9 au 15 Mars 2020

Ce fut la plus folle semaine qu’ait vécue Wall Street depuis la crise de Lehman Brothers en 2008.

Lundi démarrait sous de bien mauvais auspices avec l’effondrement des prix du pétrole (brut WTI s’écroulant de 25%) qui entraînait, dans la panique, une nouvelle vague de ventes sur les marchés actions (globalement en chute de 8%) et une explosion de la volatilité, le VIX dépassant la barre des 55.

Pourtant, ce n’était que le début des hostilités. Bien que la Réserve Fédérale s’engageait à injecter 1.500 milliards de dollars supplémentaires sur le marché monétaire, en trois vagues, les indices actions plongeaient de nouveau dans la tourmente jeudi, avec des pertes à deux chiffres (-17% pour le FTSE MIB, -12% pour le CAC40, -10% pour le DJIA, soit sa pire journée depuis le lundi 19 octobre 1987) et un VIX au niveau record de 2008 à plus de 76, après que Christine Lagarde ait échoué à convaincre les marchés financiers avec son paquet de mesures pour lutter contre le chaos économique. Pour ne rien arranger, Donald Trump annonçait le même jour qu’il allait suspendre tous les vols vers l’Europe.

Enfin, il déclarait l’état d’urgence nationale vendredi, ce qui doit lui permettre de débloquer jusqu’à 50 milliards de dollars afin que les Etats et les villes puissent faire face à l’urgence sanitaire. Le rebond des marchés qui s’en est suivi n’a cependant pas été suffisant pour effacer les pertes subies dans le sillage des deux krachs boursiers consécutifs. Dimanche, la Réserve Fédérale décidait d’abaisser une nouvelle fois ses taux pour les ramener à quasiment zéro.

En dépit des mesures monétaires et fiscales mises en avant pour lutter contre cette grave crise, les principales classes d’actifs ont fini la semaine dans le rouge, que ce soit:

  • Les actions (S&P500: -8.79%, Russell2000: -16.50%, MSCI EMU: -20.02%, Nikkei: -15.99%, Shanghai Composite: -4.85%),
  • Les emprunts d’Etat (le 10-ans américain voyant son rendement passer de 0.74% à 0.96%, après être descendu autour de 0.3%, et le Bund à 10 ans remontant de -0.71% à -0.54%)
  • Les obligations d’entreprise de notation supérieure (-6.49% aux Etats-Unis, -2.98% en Europe)
  • Les titres à haut rendement (-7.61% aux Etats-Unis, -7.83% en Europe)
  • La dette émergente en devises locales (-7.44%)

En un mot, il n’y a pas vraiment eu d’actif refuge. Tous les secteurs d’activité ont été frappés par cette débâcle boursière, même si le différentiel de perte est exceptionnellement élevé (de -5.2% WTD pour les techs à -24.28% pour les valeurs de l’énergie). L’or a lui aussi cédé, abandonnant 9.31% sur la semaine.

Le problème n’est plus de savoir si la pandémie mondiale va réduire plus ou moins la croissance mondiale, mais plus sérieusement d’évaluer la magnitude de la récession en cours alors que tous les pays sont en train de fermer leurs frontières en imposant systématiquement des quarantaines et en interdisant les rassemblements de personnes, afin de contenir la propagation du Covid-19.

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