ATLANTA, 1er mai (Reuters) - La quasi-totalité des entreprises et des commerces de l'Etat américain de Géorgie étaient autorisés à rouvrir vendredi après plusieurs semaines de fermeture forcée, une étape du déconfinement surveillée de près par le gouvernement fédéral et d'autres Etats, inquiets du risque d'une reprise de l'épidémie de coronavirus.

Le gouverneur de l'Etat, le républicain Brian Kemp, s'est opposé à une prolongation du confinement en vigueur depuis un mois et il a au contraire approuvé la réouverture des salons de coiffure, des salles de sport et d'autres entreprises de services dès vendredi dernier, puis des cinémas et des restaurants lundi.

La Géorgie a ainsi pris de l'avance sur plusieurs autres Etats désireux de relancer leur activité économique. A l'opposé, le gouverneur de l'Etat de New York, Andrew Cuomo, a annoncé vendredi que tous les établissements scolaires publics resteraient fermés jusqu'à la fin de l'année scolaire.

Au Texas, tous les magasins, les restaurants, les cinémas et les centres commerciaux ont été autorisés à rouvrir vendredi mais leur capacité d'accueil est limitée à un quart de la normale.

Jeudi, Anthony Fauci, le directeur de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID) et conseiller du président Donald Trump, s'était dit préoccupé par la perspective d'une levée du confinement dans plusieurs Etats et collectivités locales en avance sur le calendrier préconisé par la Maison blanche.

En Géorgie, le nombre de cas confirmés de COVID-19 a atteint 27.270 vendredi, un chiffre en hausse de plus de 1.000 en 24 heures. Dans l'ensemble du pays, le nombre d'infections recensées dépasse 1,03 million et celui des décès dus au coronavirus 62.400.

Alors que la pandémie et le confinement ont fait chuter l'activité économique et s'envoler le chômage, Donald Trump a pris des positions parfois contradictoires ces dernières semaines.

Mais vendredi, il a appelé sur Twitter la gouverneure du Michigan, la démocrate Gretchen Whitmer, à trouver un compromis avec les manifestants qui étaient entrés la veille dans le Capitole de Lansing, la capitale de l'Etat, pour protester contre sa volonté de prolonger les mesures d'urgence prises contre l'épidémie.

"La gouverneure du Michigan devrait lâcher un peu de lest et éteindre l'incendie. Ce sont des gens très bien mais ils sont en colère. Ils veulent reprendre leur vie, en sécurité ! Voyez les, parlez avec eux, concluez un accord", a écrit le président.

(Rich McKay, version française Marc Angrand)