San Francisco (awp/ats/afp) - William Dudley, responsable de la banque centrale américaine (Fed), défend les mesures de régulations prises pour renforcer le système financier depuis la crise de 2008. Mais il est nécessaire de "terminer" ce travail, a-t-il insisté dans un discours.

"On a fait beaucoup de progrès pour rendre le système financier américain plus sûr et moins susceptible de paniquer", a indiqué le président de la réserve fédérale de New York qui siège également comme vice-président du Comité de politique monétaire de la Fed.

"Néanmoins, il y a encore des choses à faire avant de pouvoir dire que nous avons mis fin aux (institutions) trop grosses pour faire faillite. C'est un travail que nous devons absolument terminer", a-t-il poursuivi, selon le texte d'un discours prononcé samedi lors d'une conférence sur la régulation financière à New York.

Ces propos interviennent alors que le président élu Donald Trump a dit vouloir revenir sur la loi de régulation financière "Dodd-Frank", un texte emblématique qui avait été adopté en 2010 et était censé éviter la répétition des erreurs ayant conduit à la crise.

"Nous avons fait des progrès considérables pour renforcer la sécurité et la solidité du système financier mondial. Aux Etats-Unis, qui étaient l'épicentre de la crise, le risque d'une défaillance d'une société financière d'importance systémique a considérablement diminué", a jugé M. Dudley, prévenant toutefois que ce risque "n'a pas été éliminé".

"Construire un système financier qui soit plus résistant et robuste, avoir un régime de résolution pour les banques qui mette fin de manière crédible aux institutions trop grosses pour faire faillite, et bâtir des cultures (internes aux banques) qui rendent à nouveau le secteur financier digne de confiance, ce sont des objectifs que nous devons continuer à poursuivre", a-t-il encore dit.

"Sans succès sur ces trois fronts, je ne pense pas que nous ayons totalement réglé les problèmes rendus évidents par la crise financière", conclut-il.

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