Le suspect, dont le seul nom est Ahmad H, était un chef d'une milice dite shabiha qui a aidé le gouvernement du président Bashar al-Assad dans sa répression meurtrière à la suite d'un soulèvement populaire en 2011, ont déclaré les procureurs.

La campagne d'intimidation de cette milice soutenue par l'État aurait comporté des arrestations arbitraires, des extorsions, des pillages, du travail forcé et des actes de torture.

Les procureurs allemands ont déclaré dans un communiqué qu'Ahmad H était responsable de plusieurs passages à tabac brutaux de civils, ainsi que de deux incidents en 2012 et 2015 au cours desquels il a forcé des détenus à travailler sous le feu de l'ennemi et sans accès à de la nourriture et à de l'eau.

L'Allemagne a joué un rôle de pionnier en poursuivant les criminels de guerre syriens en vertu des lois sur la compétence universelle, qui permettent aux tribunaux de poursuivre les crimes contre l'humanité commis n'importe où dans le monde.

Un médecin syrien soupçonné de crimes contre l'humanité, notamment d'avoir torturé des prisonniers dans des hôpitaux militaires en Syrie, est actuellement jugé à Francfort ; il s'agit de la dernière affaire en date dans le pays concernant des actes de torture présumés soutenus par l'État dans le cadre du conflit syrien.

Le gouvernement Assad nie les accusations de torture de prisonniers.