(Actualisation: précisions sur la situation des principaux marchés du groupe, réaction en Bourse, commentaire d'un analyste)

BARCELONE (Agefi-Dow Jones)--Le fabricant anglo-néerlandais de biens de grande consommation Unilever a averti mardi qu'il n'atteindrait pas son objectif de chiffre d'affaires en 2019, en raison de difficultés sur ses principaux marchés. Cette annonce inattendue met la pression sur le directeur général, Alan Jope, moins d'un an après son entrée en fonction.

Unilever a indiqué que la croissance sous-jacente de son chiffre d'affaires, qui exclut les acquisitions et les effets de change, serait légèrement inférieure en 2019 à son objectif d'une croissance située dans le bas de la fourchette de 3% à 5%. Unilever a précisé que ses bénéfices, sa marge et sa trésorerie ne devraient pas être affectés par ces difficultés.

Unilever est notamment confronté à une faible croissance en Amérique du Nord, son principal marché en termes de chiffre d'affaires, où les volumes ont diminué au troisième trimestre. Le groupe a indiqué mardi qu'il se heurtait également à des difficultés sur d'autres marchés, comme l'Asie du Sud et l'Afrique de l'Ouest.

L'avertissement du groupe pèse sur le cours de Bourse mardi et alimente le débat sur les investissements requis pour soutenir le chiffre d'affaires. A 10h45, l'action abandonnait 4,8%, à 4.411 pence, à la Bourse de Londres.

Unilever doit investir davantage dans ses activités, estime James Edwardes Jones, chez RBC. Selon l'analyste, les chiffres publiés mardi laissent entendre que le chiffre d'affaires d'Unilever pourrait enregistrer au quatrième trimestre sa plus faible croissance depuis plus de dix ans.

Pour 2020, la société estime que sa croissance sera plus élevée au second semestre qu'au premier, au cours duquel elle devrait être inférieure à 3%. Sur l'ensemble de l'année, la croissance sous-jacente du chiffre d'affaires devrait se situer dans le bas de la fourchette de 3% à 5%.

Le groupe a précisé qu'il observait "les premiers signes d'une amélioration des performances" en Amérique du Nord, mais qu'un redressement complet prendrait du temps.

-Saabira Chaudhuri, The Wall Street Journal

(Version française Aurélie Henri) ed: VLV

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