"Cette semaine, l'actualité économique a été pauvre en événements majeurs, et la seule émission d'obligations d'Etat européennes a concerné les Bunds. Les spéculateurs détenant déjà des positions longues sur le dollar ainsi que courtes sur les actifs risqués et l'euro, vous ne pouviez décemment espérer avoir de meilleures conditions pour assister à un de ces mouvements de fermeture de positions courtes qui ont tant fait souffrir les marchés ces derniers mois", note SG Cross Asset Research.

"Au lieu de cela, alors que ce vendredi noir est supposé offrir aux distributeurs américains leur meilleure journée de l'année, cette dernière débute par un repli de l'EURUSD à 1,33, la Hongrie sera bientôt confrontée à une débâcle économique et l'indice S&P risque de terminer la semaine en repli."

"A la BCE, Jose Manuel Gonzalez-Paramo, est le dernier en date d'une longue lignée à réaffirmer que la banque centrale n'est pas le prêteur en dernier ressort, et recourir aux euro-obligations n'est pas la solution appropriée. Aucune proposition positive n'est faite, hormis de rester engagé sur la voie de l'austérité. Cela ne rétablira pas la confiance dans des délais réalistes et aboutira à une décennie perdue à la japonaise, si l'ensemble du projet ne s'effondre pas dans un premier temps. Bien évidemment, il n'y a rien de nouveau dans tout cela, mais cela ne rend pas la situation moins déprimante pour autant. Le 9 décembre est la prochaine date importante à laquelle des propositions constructives devraient se faire jour."

"Moody's a abaissé la note de la Hongrie de Baa3 à Ba1 pendant la nuit. Les problèmes de la Hongrie lui sont propres et ne sont pas simplement le symptôme du malaise plus large des pays d'Europe centrale et orientale, mais cela ne nous rend pas moins baissiers à l'égard de l'ensemble de la région. En effet, cette dernière est en proie à la récession, conjuguée à une forte aversion au risque, et affiche certains des plus gros déficits courants au monde. L'EURCZK peut augmenter, et les banques centrales polonaise et turque auront fort à faire pour éviter d'être entraînées dans la spirale des abaissements de notations."

"Nous ne savons pour quelles raisons le yen a faibli ces deux derniers jours. Le ministère des Finances japonais et la BoJ tiennent leurs discours habituels, et les investisseurs domestiques ne voient aucune nouvelle susceptible d'encourager les flux d'investissement extérieurs. La saisonnalité joue un rôle déterminant et nous voyons beaucoup d'investisseurs tenter de prendre des positions courtes sur le yen. Cela ne nous semble guère réaliste dans le climat actuel, et nous préférons recommander aux investisseurs de détenir des positions courtes sur l'AUD contre le dollar américain plutôt que contre le yen, pour le moment."